Installé dans une ancienne ferme aménagée, le centre socio-culturel de la Bugallière à Orvault fête ses 25 ans d’existence. Rencontre avec celles qui font vivre ce lieu devenu incontournable pour les habitants.
De yoga à la musique, en passant par la couture et l’accompagnement aux devoirs, le centre propose un éventail d’activités impressionnant. « On accueille des personnes de 0 à 90 ans », précise Florence Durant, secrétaire d’accueil depuis 17 ans. Le bâtiment en pierre, segmenté en plusieurs pôles, bourdonne d’activités toute l’année.
Les 42 salariés, dont 13 permanents, assurent le fonctionnement des différents ateliers de septembre à juin. Pour l’été, l’équipe mise sur les “activités famille” : sorties vélo, ateliers divers ou même roller disco à paillettes.
Une démarche participative
La devise du centre résume sa philosophie. «Nous ne sommes pas les seules forces de proposition», souligne Florence. Les initiatives viennent souvent des habitants eux-mêmes. L’été dernier, douze résidents ont lancé un bar associatif avec l’aide administrative du centre.
« J’ai vu des jeunes créer un skatepark », raconte-t-elle. « Certains sont juste consommateurs des activités, mais la plupart s’investissent vraiment.» Plus de 200 bénévoles participent à la vie du centre, hebdomadairement ou lors d’événements spéciaux.
Le Bug’Café, entièrement gratuit et ouvert toute l’année, fonctionne grâce à huit bénévoles qui se relaient. Le Repère Numérique est un autre exemple d’initiative 100 % bénévole. De fait, ces activités sont entièrement gratuites pour les inscrits.
Une gouvernance partagée
La centre socio-culturel est pilotée par 13 co-responsables associatifs, dont Jacotte Richard. « Ce mode de fonctionnement facilite la prise de décision et les consensus », explique-t-elle. Quatre pôles structurent l’organisation : PAI Mairie administre les échanges avec la mairie, Finance qui gère les fonds du centre socio-culturel, Ressources Humaines et l’Espace de vie sociale dans le bourg d’Orvault.
Ce dernier, récemment ouvert, propose des scènes ouvertes (musique, théâtre…), de l’accompagnement scolaire et des expositions. Il témoigne du dynamisme d’un quartier en plein développement.
Des parcours inspirants
Lisa Lengloit, 23 ans, incarne le renouvellement générationnel du centre. Venue de Normandie pour étudier le graphisme à LISAA Nantes, elle a débuté comme alternante en août 2022 avant de décrocher son CDI en octobre dernier.
“Je m’occupe de la stratégie de communication et de l’alimentation des plateformes et du design sur différents supports, comme les affiches ou les guides imprimés” explique la jeune femme qui partage son temps entre la Bugallière et l’espace de vie sociale dans le bourg d’Orvault
D’autres ont vu leur vie transformée par le centre. «On devait rester deux ans, mais on y est encore 25 ans plus tard. J’ai grandi et je suis devenue artiste grâce à eux», confie Moniq Bertin, coordinatrice de l’association Enchanfantine.
Une institution locale
Le journal hebdomadaire de quartier, publié sans interruption depuis 1978, même pendant le Covid, est envoyé chaque semaine à la Bibliothèque nationale de France. Un symbole de la pérennité d’un centre qui, bien qu’affecté par la baisse des subventions pour son école de musique, continue d’innover.
Tarifs : L’adhésion se fait par foyer (une carte pour tous les membres de la famille). Certaines activités, comme l’espace jeunes (3€), nécessitent une adhésion individuelle. Les prix varient selon les activités et le quotient familial.
Pour plus d’informations rendez-vous sur le site du centre de la Bugallière.
BARAN BAUDOUIN