À l’approche de la fête du travail, les syndicat et collectifs préparent la traditionnelle manifestation. Pour Adrien Leclerc, secrétaire de la section départementale de la fédération FO de l’enseignement, les espoirs de cette journée d’action sont minces.
Après le 1er mai 2024, qui avait rassemblé environ 4000 personnes, l’Interprofessionnelle appelle à une nouvelle journée d’actions. Les syndicats FO, CGT, FSU et Solidaires se réunissent sous une bannière unie, véritable nécessité selon Adrien Leclerc. Au delà des revendications « habituelles » du 1er mai, tels que l’augmentation des salaires, la lutte contre la « politique d’austérité » menée par le gouvernement est au premier rang des mots d’ordres. Après les mouvements de grève et les mobilisations à la fac et à l’école, le secrétaire de la section départementale FO enseignement appelle à un front commun. Faisant le lien avec le drame de Notre-Dame de Toutes-Aides, il dénonce un lien entre l’austérité et l’absence de prise en charge psychiatrique pour les élèves. l’Intersyndicale demande donc une augmentation générale des salaires et un recrutement de postes à hauteur des besoins. Enfin, elle maintien sa position sur l’abrogation de la réforme des retraites.
À Nantes, des revendications qui dépassent les frontières
Les communiqués et appels intersyndicaux étants spécifiques aux départements, les revendications varient. À Nantes, les syndicats ont décidés de faire front commun contre l’économie de guerre, responsable aussi, selon Adrien, de « la fragilisation du service public ». Ils appellent donc à la solidarité envers les peuples palestiniens et ukrainiens par exemple. Aussi, la CGT, qui dénonce une internationale réactionnaire, demande aux salariés de maintenir la « solidarité concrète entre les travailleurs et travailleuses du monde entier ». Pour ce premier mai, l’Interprofessionnelle somme donc les travailleurs de faire face à la « concurrence organisée », au delà des frontières.
Victor Geslin