Le réseau de trains miniatures de Jacques Louvet. © Léo Cognée

« L’important dans un réseau de trains miniatures, c’est la cohérence »

Dans le sous-sol de sa maison à La Chapelle-sur-Erdre, Jacques Louvet a construit une immense maquette de trains, sur plus de 30 m2. Cet électronicien retraité nous emmène à la découverte de son monde imaginaire miniature, “Ayeur-sur-Mer”. 

Comment est né ce projet de réseau de train miniature ?

“Le train est une passion d’enfance. Comme tous les enfants de mon époque, j’avais un train électrique. J’avais déjà fait une première maquette, moins perfectionnée. Mais c’était le début ! Quand je suis parti en retraite, j’ai commencé ce grand réseau. Il m’a fallu deux ans pour le concevoir. Aujourd’hui, ça fait dix ans que je travaille dessus et j’ai dû y passer entre 10 000 et 20 000 heures.”

Comment est né ce projet de réseau de train miniature ?

“Je voulais un réseau cohérent, notamment au niveau de l’aménagement. J’ai donc choisi une date précise que j’ai connue, en l’occurrence mai 1968. J’ai aussi choisi une région, l’Ouest de la France, et j’ai baptisé la gare Ayeur-sur-Mer, avec un port et un trafic frigorifique. Tous les aménagements correspondent à l’architecture régionale bretonne. Les bâtiments du port reproduisent ceux de Lorient. Les immeubles s’inspirent beaucoup de ceux de Nantes, avec leurs grandes cheminées. Les trains et les véhicules routiers sont typiques de l’époque et de la région. En l’occurrence, ce sont les trains exacts qui roulaient en mai 68 !” 

Le réseau “Ayeur-sur-Mer” de Jacques Louvet © Léo Cognée

Comment fonctionne le réseau au niveau technique ?

“C’est un réseau entièrement numérisé. Les locomotives ont un décodeur intégré, on peut les appeler par un numéro ce qui permet d’avoir plusieurs trains qui roulent simultanément. Un ordinateur gère tout le trafic, comme dans la réalité. Actuellement, j’ai posé environ 120 m de voie, et à terme on ne sera pas loin de 140 m.”

Faites-vous partie d’un club de modélisme ?

“Je fais partie du Mini Rail Nantais. J’ai une fonction particulière, car je m’occupe des jeunes. Je leur apprend ce qu’est le modélisme. L’idée est de leur expliquer le B.A. BA : menuiserie, électricité, décor, etc.”

La gare d’Ayeur-sur-Mer © Léo Cognée

Qu’est ce qui vous plait le plus dans cette passion ?

“C’est le décor. Je pense que ça se voit, j’aime avoir des décors bien finis avec plein de détails. J’aime aussi l’électronique, étant électronicien de métier. Mais mon truc, c’est vraiment le décor ! J’essaye de faire le maximum de choses moi même. J’ai déjà construit des locomotives en laiton et 90 % des bâtiments sont fait maison. C’est du carton de calendrier découpé, assemblé et peint. Je fabrique aussi les arbres. Certains sont fait à partir d’hortensias !”

La campagne d’Ayeur-sur-Mer © Léo Cognée

Quelle est la principale difficulté dans la construction d’une telle maquette ?

“C’est la cohérence. Souvent, les gens font leur réseau par morceaux, ce qui génère un manque de lien entre les différents éléments du décor. Evidemment, tout dépend du niveau de détails que l’on recherche, mais l’important, c’est vraiment la cohérence. L’essentiel pour un débutant, c’est de commencer petit. L’idéal est de fait des modules, c’est à dire de petits réseaux sur quelques dizaines de centimètres. On peut déjà faire un beau décor.”

Quel est l’avenir d’Ayeur-sur-Mer ?

“J’ai fini toute la partie campagne, faubourg et ville. J’ai maintenant un projet de construction d’un gros dépôt pour les locomotives à vapeur. Il y en a minimum pour deux ans de travail encore !”

Propos recueillis par Léo Cognée

Un autorail en gare © Léo Cognée

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