Le périphérique nord nantais ferme pour inondation fréquemment en raison des pluies diluviennes dans la région. Celles-ci provoquent le débordement du cours d’eau le Gesvres.
Porte de la Beaujoire, des plots incitent tous les véhicules à prendre la sortie. La raison : une nouvelle fermeture du périphérique nantais jusqu’à la porte de Gesvres. Deux facteurs expliquent ce problème. La route forme une cuvette qui retient l’eau. Le Gesvres, affluent de l’Erdre, déborde sur le périphérique à cet endroit précis ce qui accentue l’inondation.
Un problème vieux de 50 ans…
Le tronçon nord de du périphérique date de 1977 et dès ses débuts, le Gesvres s’invitait sur le goudron. Mais cela ne concernait qu’un à deux jours par an. Aujourd’hui, le phénomène s’intensifie. En 2024, le tronçon a été fermé une dizaine de jours. Depuis le début de l’année, le périphérique a été bloqué plusieurs fois à cause des tempêtes Hermina et Ivo.
Un désert urbain
Cette semaine, le long de l’axe, plus aucune voiture ne passe depuis samedi 25 janvier. Entre porte de la Chapelle et porte de la Beaujoire, périphérique intérieur et extérieur, difficile de croire que, selon Télénantes, près de 60 000 véhicules y passent chaque jour vu le peu d’activités en ce moment. “Je suis en jour de repos, et je suis venu en vélo voir l’état du périphérique, confie Julien, un jeune Nantais. C’est tout inondé en bas de la cuve.”
Toute la ville impactée
Si seulement une petite partie du périphérique est fermée, elle provoque forcément des bouchons tout autour. Les usagers sont obligés d’emprunter le centre-ville ou l’A11 jusqu’à Carquefou, tout aussi bouchonnés. “C’était un enfer de rentrer du travail ces derniers jours”, rapporte Julien. A noter qu’en plus des voitures, les lignes de bus 75 et 80 adaptent également leurs itinéraires, elles qui traversaient la section fermée.
Une situation insoluble ?
Alors que le problème revient sur la table à chaque inondation, la mairie de Nantes reste formelle sur sa position. Apres plusieurs concertations publiques et expertises, la décision est unanime : pour si peu de jours dans l’année, l’investissement de plus de 50 millions d’euros n’est clairement pas envisagé. Les Nantais devront donc espérer que les inondations ne se multiplient pas dans les prochaines années.
Paul Fournier et Léo Denort–Houp