Jeudi 6 mars 2025, la salle de parcours ninja District44 a lancé une cagnotte pour pouvoir subvenir à ses charges financières. Laurent Morice, un athlète nantais, explique en quoi la salle lui est indispensable pour les compétitions.
650 m2 de structures, plus de 300 adhérents, et de nombreux cours de sports… Ouverte depuis 2018, la salle de parcours District44, inspirée du concept de Ninja Warrior, a subi de plein fouet les répercussions des confinements et de la Covid.
Depuis, elle peine à payer ses charges et ses reports de dettes. Sébastien Cardon, le gérant de la salle, a donc eu l’idée de lancer une cagnotte en ligne pour y remédier. Une opération de la dernière chance. « Rester ouvert, je pense que c’est faisable, mais pour combien de temps… », s’inquiète le patron. Actuellement, la somme qui a été atteinte s’élève à 5 000 euros. Mais plusieurs paliers ont été affichés pour la cagnotte : 25 000 € et la salle peut survivre. Au-delà, elle pourra se développer, et accueillir de nouvelles structures, voire proposer de nouvelles activités.
Pour le moment, des cours de MMA sont proposés, en plus du parcours ninja.
Une discipline compétitive mise en péril
Laurent Morice, étudiant en deuxième année de gestion des entreprises et des administrations, passe le plus clair de son temps libre à braver le parcours d’obstacles.
Trois à cinq fois par semaine, il va s’entraîner dans la salle de sport, et aimerait maintenir ce rythme.
« J’essaie d’en faire autant qu’avant, mais j’ai de moins en moins de temps avec les cours », confie Laurent. La raison de son assiduité à la salle, c’est la compétition. Le jeune homme a déjà participé à deux reprises aux championnats du monde. « La première année, c’était découverte, stress et émerveillement. Depuis, on a bien progressé. »
Les prochains mondiaux auront d’ailleurs lieu du 20 au 23 juin à Greensboro, aux Etats-Unis. Et Laurent souhaite y participer.
Mais si la salle n’atteint pas ses objectifs, elle risque de fermer cet été, ne permettant pas un entraînement régulier pour les compétiteurs nantais, ce qui remettrait en cause pour eux une nouvelle participation au championnat. « Peut-être qu’à long terme, je devrai me reconvertir dans l’escalade ou revenir à mon ancien sport : l’athlétisme. »
Laurent compte donc sur l’événement organisé le 4 avril pour attirer les personnes intéressées, les initier à la pratique, et faire perdurer la salle.
Tristan Mahé