À partir de janvier 2025, la ville de Nantes accordera à ses agents territoriaux, souffrant de règles douloureuses ou d’endométriose, un congé menstruel donnant lieu à un aménagement de leur temps de travail.
Bonne nouvelle pour les Nantaises souffrant de règles douloureuses ou d’endométriose. À compter de janvier 2025, et ce après présentation aux instances délibératives en décembre, un congé menstruel va être instauré.
Une annonce faite par Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes-Métropole, lors d’un webinaire le 19 septembre. Une mise en place qui pourrait toucher plus de la moitié des agents territoriaux, sachant que 55,61 % d’entre eux sont des femmes.
Des aménagements du temps de travail
Mais dans les faits, à quoi va correspondre ce congé menstruel ? D’après nos informations rapportées par le service presse de la ville et de la métropole nantaise, deux aménagements du temps de travail peuvent s’offrir aux personnes souffrantes d’endométriose ou de règles douloureuses.
La première consiste à un recours au télétravail allant jusqu’à deux jours par semaine, si le poste le permet. L’autre réside en la création d’une ASA, Autorisation Spéciale d’Absence.
Sous quelles conditions ?
Pour être éligible à ce congé menstruel, plusieurs critères sont requis. Il faut présenter un certificat médical valable d’un an, date à date. Ces mesures ne peuvent dépasser deux jours d’absence ou de télétravail par mois. Elles sont fractionnables, et correspondent à 24 jours par an.
“Il faut lancer le dialogue sur les règles”
Plusieurs mesures concernant les menstruations avaient déjà été mises en place par la métropole nantaise. Par exemple, depuis mai dernier, près de quarante distributeurs de protections périodiques sont dispersés partout dans la Cité des Ducs : musées, parcs et jardins, gymnases… “Il faut lancer le dialogue sur les règles”, affirmait alors Émilie Bourdon, Conseillère municipale en charge du développement du sport au féminin.
Par Romane Rousseau