La trottinette freestyle, un phénomène en vogue dans les skateparks

Ce week-end avait lieu la neuvième édition de l’événement Trottirama, à Nantes. La compétition a réuni le gratin européen de la scène trottinette freestyle au skatepark le Hangar. L’occasion de parler d’une discipline en pleine expansion depuis 15 ans. 

Auparavant interdite dans certains skateparks, la pratique de la trottinette freestyle est aujourd’hui incontournable dans nombre d’entre eux. Un franc succès que l’on explique de différentes manières. « La trottinette a un style plus sobre, moins punk et plus inclusif par rapport à la culture skate », explique François Le Ménager, éducateur sportif au Hangar et coordinateur sportif de Trottirama.

Lui-même trotirider depuis 2010, il raconte avoir été le premier à pratiquer la discipline dans son skatepark avant d’être rejoint par beaucoup d’autres deux à trois ans plus tard. « Le succès a été immédiat et c’est devenu très vite un phénomène », explique celui qui a commencé un peu par hasard après avoir cassé son skate. Son accessibilité constitue un facteur important de son triomphe. « Quand on était gamin, on a tous eu une trottinette et on a commencé à faire des acrobaties avec. Alors quand l’idée est venue d’en faire en skatepark, peu ont hésité », estime-t-il. 

Une discipline parfois méprisée

Comme tout nouveaux arrivants, les trotiriders ont mis du temps avant d’être pleinement intégrés dans les skateparks. Parfois mal vue à ses débuts, la discipline est parvenue à se faire respecter par tous, skateurs comme pratiquants de BMX. « Chaque année, le niveau double en compétition et le public est lui aussi de plus en plus nombreux sur les événements », explique celui que l’on surnomme Fanch avant d’ajouter, sans manquer de superlatifs : « À Trottirama, ce week-end, le skatepark était plein et le public était génial. On a passé un moment magique ».

Aussi coordinateur sportif de la compétition, il a réuni près de 115 participants de France et d’Europe, dans le plus grand skatepark couvert de l’Hexagone (5300m2). Des compétiteurs très jeunes, représentatifs de la tranche d’âge des pratiquants. Ils n’étaient pas moins de 50 à concourir dans la catégorie 14-18 ans à Trottirama, soit au moins 30 participants de plus que dans toutes les autres catégories d’âge de la compétition.


ULYSSE PICART

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