Le célèbre cirque Pinder fait son grand retour au parc d’expositions de la Beaujoire avec de nouveaux artistes et numéros pour la journée du cirque.
D’immenses pans de toile rouge, 1600 sièges de la même couleur, et le feu des projecteurs, qui illumine la piste.
C’est dans ce décor, et au son du brouhaha ambiant des spectateurs, que s’installent les premiers numéros du cirque Pinder depuis sept ans. Car oui, déjà sept ans que le cirque a disparu des radars, après le changement de direction et durant l’épisode de covid, très impactant pour le milieu du spectacle. Alessia Macaggi, directrice artistique chargée de la programmation du spectacle, assure malgré tout que « la reprise du tour se passe très bien ».
Mais cette année, Pinder fait son retour tant attendu et part en tournée dans toute la France, et son démarrage en grande pompe à Nantes fait parler. Et le timing pour cette reprise est parfait : ce samedi 19 avril a lieu la journée mondiale du cirque. Un jour spécial, avec pour objectif de mettre le métier sur le devant de la scène. C’est d’ailleurs le cas du M. Loyal de Pinder, invité sur le plateau de Tout le monde veut prendre sa place pour l’occasion. Car la profession s’apprête à être bouleversée.
« On voulait faire un spectacle différent »
En 2021, une loi interdisant les animaux sauvages dans les cirques a été adoptée. Elle sera mise en vigueur dès 2028, laissant le temps aux dresseurs de se reconvertir. Pour la reprise du cirque, la troupe a pris de l’avance.
Ce choix artistique est une grande première pour Pinder, sans animaux sauvages ni même domestiques.
« On voulait faire un spectacle différent, pas besoin d’animaux pour avoir un beau spectacle », affirme Alessia. Car Pinder a su rebondir et s’adapter en changeant les passages avec des animaux : « On les a remplacés par des numéros de jonglerie, trapèzes, et même un numéro d’arbalètes ! »
Bien que certains enfants s’attendent à voir des animaux, ils ressortent avec des étoiles dans les yeux. Mais en général, « les gens ne s’en plaignent pas ». Et encore moins les nombreuses associations luttant contre ces pratiques, ou même certaines mairies, qui les avaient déjà interdites.
En pratique
Porte 2 du parc d’exposition de la Beaujoire, Nantes, jusqu’au 21 avril. Les tarifs s’élèvent de 28 euros à 52 euros selon les places. Réservations disponibles en ligne ou en points de vente habituels.
Tristan Mahé