Le Blue Monday est considéré comme le jour le plus déprimant de l’année. Il a lieu le troisième lundi du mois de janvier. Cette année, c’était le 20 janvier. Ce concept est-il le reflet d’une réalité ou une simple arnaque ? La rédaction fait le point sur ce qu’en dit la presse.
Le troisième lundi de janvier est-ce vraiment le coup de blues assuré ? Le Blue Monday est le jour où la déprime nous envahirait le plus. Il y a 20 ans, le psychologue Cliff Arnall crée une formule scientifique complexe. Elle sera le principal argument du Blue Monday. Mais, selon Le Figaro, le concept « n’est pas justifié scientifiquement.» Il aurait été inventé pour « attirer l’attention. » Le journal explique que son créateur lui-même a admis dans une interview au Telegraph qu’avec cette formule, on est loin du calcul savant. L’agence de voyage Sky Travel aurait fait appel au psychologue pour vendre plus de voyages en début 2005. Ce concept serait donc purement marketing.
« On peut quand même avoir besoin de booster son moral »
Bien que la rédaction d’RTL décrit le Blue Monday comme « une arnaque », elle reconnaît aussi qu’en plein mois de janvier, « on peut quand même avoir besoin de booster son moral. » Le journal donne quatre conseils « infaillibles » pour vaincre le blues hivernal. Néanmoins, avec le manque de lumière naturelle, les fêtes de Noël terminées et le mauvais temps, selon Ici, tout est réuni pour attirer la déprime. « Sortir, bouger et respirer », l’article est entièrement dédié à la recherche de solutions pour « combattre la grisaille. » Cependant, si pour RTL et Ici, le mois de janvier met souvent le moral dans les chaussettes, ce n’est pas le cas de tous.
Le Blue Monday pourrait être problématique
Selon l’association Trauma Research UK, « Cette pseudo-théorie est non seulement fausse mais potentiellement dommageable. » Corse Matin affirme que le Blue Monday « risque de minimiser la réalité des troubles psychologiques qui peuvent survenir n’importe quand dans l’année. » La théorie pourrait donner l’illusion d’une période passagère qui dissuaderait certains de chercher de l’aide. En réaction de ce constat, le mouvement « Stop Blue Monday » a vu le jour. Et, « Ironie du sort » selon Le Monde, la personne à la tête du mouvement n’est autre que Cliff Arnall, celui qui a créé le concept.
Morgane Gérard