Visible à l’œil nu dans l’hémisphère nord depuis le 11 octobre, la comète Tsuchinshan-Atlas attire les spectateurs. Voici tout ce qu’il faut savoir sur l’astre qui disparaît dans quelques jours.
Pas de jaloux. Après s’être montrée à l’hémisphère sud du 27 septembre au 2 octobre, la comète Tsuchinshan-Atlas défile pour la partie nord. Elle tient son nom de l’observatoire chinois de la Montagne pourpre (Tsuchinshan) qui l’a détectée en janvier 2023, puis du système d’alerte ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System) qui a confirmé son existence. On utilise aussi la désignation scientifique C/2023 A3 pour la nommer. Le corps de roche et de glace en mouvement depuis des millions d’années ne repassera pas avant 80 000 ans, logique que chacun désire sa photo !
En Vendée, le coprésident de l’Astro-club challandais Michel Martin a photographié l’astre hier soir. Pour ne pas le manquer, il « conseille d’observer le bas de l’horizon ouest puis de dénicher une ouverture entre 19h et maximum 21h30. » Ne visez pas trop bas non plus, car l’astre défile un peu plus haut chaque soir.
À noter que le magazine Ciel et Espace a publié une carte qui aide au repérage. Si vous redoutez les plans, l’application Stellarium peut vous sauver. Une fois dessus, filmez le ciel. Vous pourrez facilement repérer la queue de la Grande Ourse. Dans son prolongement, trouvez l’étoile Arcturus, la comète sera sur sa gauche. Ne trainez pas, car plus elle s’éloigne du Soleil et de la Terre, plus elle baisse en luminosité.
La « comète du siècle », vraiment ?
Pour certains scientifiques, voilà un présomptueux surnom que donnent des personnes emballées par la rareté du phénomène. Il s’agit peut-être de la pensée d’Éric Lagadec. L’astrophysicien de l’observatoire de la Côte d’Azur déclare : « On n’est qu’en 2024, pour parler de comète du siècle, il faudrait attendre 2100. »
De son côté, le coprésident de l’Astro-club challandais Michel Martin repense au corps céleste NEOWISE. « On a regardé à l’œil nu passé cet astre en juillet 2020. Je l’ai mieux aperçu que cette “comète du siècle”. Et puis peut-être qu’on en admirera d’autres pas mal non plus dans les prochaines années », admet le Vendéen.
Par Clément Brevet