Il y a 50 ans, le 17 janvier 1975, la loi Veil était promulguée. Portée par Simone Veil, figure emblématique des droits des femmes, la loi permet à toute femme enceinte de demander à un médecin ou à une sage-femme de procéder à l’interruption de sa grossesse sans avoir à fournir de justification. Aujourd’hui, le nombre annuel d’IVG en France s’élève à 242 000 en 2023 selon l’Ined. Cela représente un avortement pour trois naissances.
Les raisons à cette intervention varient selon l’âge. Les plus jeunes y ont recours, freinées par leurs études ou la perspective d’élever seule un enfant lorsqu’elles sont célibataires. Les 25-34 ans ne souhaitent pas agrandir davantage leur famille. Les femmes plus âgées évoquent, quant à elles, des conflits entre maternité et carrière professionnelle ou l’instabilité de leur couple. La situation financière joue également un rôle. Les femmes aux revenus faibles ont plus souvent recours à l’IVG selon une étude de la Dress (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) et les femmes en couple sont moins susceptibles d’avorter de 37%.