Les affiches politiques durant les élections municipales. Image générée par l'IA.

Élections municipales 2026 : Les affiches politiques peuvent-elles encore rivaliser avec le numérique ?

Longtemps incontournables dans les campagnes électorales, les affiches politiques semblent aujourd’hui reléguées au second plan face au numérique. Pourtant, dans les municipales, elles continuent d’occuper l’espace public, entre obligation réglementaire et outil de visibilité. De Trignac à Pornic en passant par Nantes, élus et candidats racontent comment ces posters en papier gardent malgré tout une place dans la bataille locale.

Les affiches politiques ont, à une époque, eu un impact conséquent sur le vote des Français. Pour les élections présidentielles mais aussi et surtout pour les municipales. Les habitants d’une ville ont besoin de quelqu’un qui les représente au plus près de chez eux. Mais aujourd’hui alors que le numérique a pris le dessus, qu’en est-il de ces grands posters en papier ?

Petite ville, petit rôle

À Trignac, le maire Claude Aufort reconnaît que l’affiche garde une utilité, mais « surtout pour les personnes âgées, moins présentes sur les réseaux sociaux ». Elle ne constitue plus le cœur de la campagne, mais reste un signal au moment de l’ouverture officielle. Les visuels cherchent à valoriser des lieux emblématiques de la commune, comme la rue de Bel Air, afin de rappeler aux habitants leur attachement au territoire. Au niveau du budget, les affiches n’en représentent pas une grande part selon le maire de Trignac : “Pour faire une vingtaine d’affiches, ça va nous coûter peut-être 2 000€, ce n’est pas énorme sur le reste de la campagne”, relate-t-il.

La maire de Pornic, Claire Hugues, insiste quant à elle sur le caractère réglementaire : les panneaux sont imposés par la préfecture et les affiches remboursées par l’État. Elle défend une vision collective : « Une affiche municipale doit montrer toute la liste », explique-t-elle. Dans une petite ville, les électeurs scrutent les visages pour reconnaître leurs voisins ou des figures locales, ce qui renforce le sentiment de proximité.

Simples mais efficaces

Le candidat Les Républicains aux municipales de Nantes, Foulques Chombart de Lauwe, voit dans l’affiche un outil de notoriété. Elle permet de fixer un nom et un visage dans l’espace public, notamment auprès de ceux qui ne suivent ni la presse locale ni les réseaux sociaux. Pour lui, renoncer à l’affichage serait une erreur : multiplier les posters reste indispensable pour exister dans une grande ville. Pour le style de ses affiches, il privilégie la simplicité : « La tête et le nom, c’est essentiel », mis en avant sur des visuels sobres mais affirmés.

Lilou Ferré-Portier

Le Fil Info

Autres articles