Inflation en Martinique : quand l’île aux fleurs s’embrase

Depuis le 1er septembre 2024, la violence éclate dans les rues martiniquaises. Dans l’attente de mesures du gouvernement, les habitants luttent contre la précarité et sombrent dans l’inflation qui touche l’île depuis des mois. 

Les médias français sont unanimes face à la crise qui touche la Martinique. Cela fait plus de 30 jours que les populations crient à l’aide au gouvernement qui peine à prendre des mesures.  

Une différence de 40 % avec la métropole

Les chiffres sont exorbitants. Les Martiniquais payent leurs produits, en moyenne, 40 % plus cher qu’en métropole, selon l’Insee. Dans l’un de ses derniers reportages, France 24 nous présente Robeen Siméon qui a créé un comparateur de prix entre l’hexagone et la Martinique. Il raconte : « les pâtes penne de la Marque Barilla sont 150 % plus chères sur l’île qu’en France. » Une différence sur les prix payés, mais pas sur les salaires qui restent les mêmes sur tout le territoire. 

Rayon hygiène et cosmétique dans un supermarché de Martinique. ©Droits Réservés

Écoles Fermées et services perturbés

Les nombreux appels à la grève font rage, notamment dans le service public. Ce mardi 1er octobre, « plusieurs écoles était fermées et des dizaines de personnes ont investi la préfecture de Fort-de-France », annonce FranceInfo. Les habitants ont également renouvelé les « opérations caddies » comme témoigne cet habitant sur Martinique la 1re : « nous venons faire les chariots et nous disons que nous ne pouvons pas payer. Là, ils ont la preuve en pratique de ce que nous disons en théorie. » Certaines mairies n’ont pas donné de date concernant la réouverture des écoles. 

Légères améliorations en marges

Depuis la réunion du jeudi 26 septembre 2024 entre le RPPRAC (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens), à l’origine de la manifestation, et le président du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Martinique, les choses ont légèrement avancé.

L’article de Faustine Le Guillard dans Ouest France, nous apprend que « les axes prioritaires, préalablement définis, ont donc à nouveau été abordés. Suppression de l’octroi de mer, baisse de la TVA de 2,1 % à 0 %, négociation de prix exports ou encore la question sensible des marges, autant de sujets qui ont fait naître quelques tensions. »

Cependant, aucun accord n’a pour l’instant été conclu entre les deux partis et la colère des habitants reste inchangée.

Par Mathis FABIEN

Le Fil Info

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