
Photo du tribunal judiciaire de Nantes partagé par le ministère de la justice.
Le tribunal judiciaire de Nantes a condamné, ce lundi 10 mars 2025, trois hommes d’origine roumaine pour un vol par ruse et effraction commis à La Chapelle-sur-Erdre le 23 avril 2024.
Ce jour-là, Benjamin*, propriétaire de deux garages bien verrouillés, l’un par une serrure classique, l’autre par un cadenas, avait découvert l’effraction et la disparition de matériel : une tronçonneuse et différentes pièces de bateau.
Une fuite en voiture repérée par les voisins
Les voisins ont été témoins de la scène au petit matin. Ils ont aperçu quatre silhouettes, vêtues de vestes blanches et beiges, prenant la fuite après avoir démonté des parties de bateaux, dont un moteur. Les voleurs ont quitté les lieux en voiture. Alerté, le propriétaire a tenté de les poursuivre. « J’ai directement commencé à leur courir après », raconte-t-il. Il connaît parfaitement le lotissement et sait que les voleurs ne pouvaient pas s’échapper facilement. « C’est ce qui nous a permis de les attraper rapidement avec les gendarmes », ajoute-t-il.
Les forces de l’ordre, rapidement mobilisés, ont pris le relais et intercepté le véhicule des cambrioleurs en fin de matinée. À bord de la voiture, un sac rouge contenant une tronçonneuse a été retrouvé. L’un des suspects, niant farouchement toute implication, a prétendu en garde à vue que l’objet ne lui appartenait pas.
À lire aussi : Un médecin alcoolisé laisse tomber un bébé de quatre mois lors d’une consultation
Des condamnations avec interdiction du territoire
Jugés en leur absence et sans avocat, les trois prévenus, presque tous en concubinage avec des enfants, ont été reconnus coupables. L’un a été condamné à six mois de prison avec sursis et à une obligation de quitter le territoire français pour cinq ans. Les deux autres ont écopé de quatre mois de sursis et de la même interdiction du territoire.
Lors de l’audience, la victime a réclamé 1 741,13 euros pour les préjudices matériels, 174 euros de frais supplémentaires, ainsi que 500 euros pour le préjudice moral. « Ce n’est pas la première fois que des communautés Roms créent des problèmes ici. Après, il ne faut vraiment pas s’étonner si on se sent en insécurité », a-t-il déclaré devant le tribunal. Depuis cet incident, le propriétaire se dit traumatisé. « Je ne me sens plus en sécurité chez moi, et je suis inquiet pour ma famille. »Si trois des voleurs ont été jugés, un dernier homme demeure introuvable, laissant planer le doute sur l’ampleur exacte du réseau impliqué.
* Le prénom a été changé
Maxime Cosmai