Dessin montrant un patient qui discute avec une psychologue. Au dessus on voit le titre "Mon Psy nouveau dispositif d'accompagnement "Mon soutien psy"

Où en est actuellement le dispositif “Mon soutien psy” ?

Mis en place par le Ministère de la santé en avril 2022, le dispositif “MonPsy” permet aux Français de bénéficier de huit séances remboursées chez un psychologue. Depuis 2024, le dispositif se nomme désormais “Mon soutien Psy”, et le nombre de séances passe à douze. Est-ce suffisant ? ADN a enquêté.

Face à la hausse des troubles psychologiques accentués par la crise du COVID 19, le gouvernement français a lancé le dispositif “MonPsy” en 2022. Porté par Olivier Véran, alors ministre de la Santé, ce programme a pour but de faciliter l’accès aux soins psychologiques. Il offrait 8 séances, toutes remboursées par l’Assurance Maladie, sous réserve d’une ordonnance par un médecin. Cette mesure innovante vise à combler un vide dans la prise en charge de la santé mentale. Virginia Quinchard-Prain, psychologue, nous explique : “Ce qui est bien pour les personnes en difficultés, notamment psychologiques, c’est qu’ils peuvent venir nous voir gratuitement une fois par mois”.

De huit à douze séances remboursées et un accès simplifié

Le 15 juin 2024, le dispositif a évolué pour mieux répondre aux besoins des patients. Le nombre de séances remboursées est passé de huit à douze par an. En effet, cela permet un “accompagnement plus prolongé, crucial pour traiter efficacement l’anxiété ou la dépression modérée”. Les tarifs sont fixés à 50 € par séance, remboursés à 60 % par l’Assurance Maladie, le reste étant souvent pris en charge par les mutuelles.

Depuis la suppression en 2024 de l’obligation de passer par un médecin généraliste, les patients peuvent consulter directement un psychologue conventionné .+ Cette simplification a réduit les délais d’accès aux soins et encouragé davantage de consultations. “Les premiers retours montrent une meilleure prise en charge grâce à un suivi plus adapté” indique la professionnelle de santé. Toutefois, le nombre insuffisant de psychologues conventionnés, notamment en zones rurales, reste un obstacle majeur. Une psychologue l’explique “Dans des villes ou des communes où il y a des fois trois psychologues c’est compliqué de recevoir tout le monde car il y a beaucoup de demandes.”.

Un dispositif réplicable à l’étranger ?

Si les efforts actuels sont poursuivis et amplifiés, “ce dispositif pourrait inspirer d’autres pays à prendre des initiatives similaires” pour répondre aux enjeux de la santé mentale, “Ce dispositif est une bonne chose, mais il n’est pas encore parfait, il pourrait améliorer des choses notamment rajouter des séances car séances séances reste très peu”, termine Virignia Quinchard-Prain.

Noham Quinchard Prain

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