Ce lundi 4 novembre, la salle nantaise du Cinématographe a accueilli environ une centaine de spectateurs pour une soirée ciné-débat en vue de la journée internationale contre les violences faites aux femmes.
Il est 20h30, et la nuit est tombée. Après quelques mots des organisateurs, c’est dans une ambiance lugubre et oppressante que prend place le film. La première séquence démarre sur les chapeaux de roues. On y voit Aly, une jeune femme complètement paniquée sur le siège passager, en appel d’urgence avec la police. Dans un échange tendu et millimétré pour ne pas éveiller les soupçons du conducteur, Gary, les spectateurs retiennent leur souffle. Le film est une extension du court métrage Une sœur. Il est réalisé par Delphine Girard et a été nommé aux Oscars en 2020. La suite du long métrage nous plonge dans le quotidien des personnages, leur combat psychologique et les lentes avancées du dossier auprès de la justice. Le film pose la question du consentement et de la reconstruction après un viol, chaque étape pour “quitter la nuit“.
Un combat d’actualité
En France, un viol ou une tentative de viol a lieu toutes les 2 minutes 30. Une statistique terrifiante, mise en lumière par la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, chaque 25 novembre. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’a été organisée la soirée ciné-débat par la ville de Nantes. Un événement en partenariat avec le Cinématographe et l’association Ciné-femmes. Mahaut Bertu, élue à Nantes pour l’égalité et la lutte contre les discriminations, a pris la parole sur le sujet : « Cette soirée nous paraissait pertinente au vu de l’actualité avec les viols de Mazan. Nous avons aussi une pensée pour les femmes qui luttent contre les violences, notamment en Iran. » Après la séance, c’est au tour de Maître Lise-Marie Michaud de prendre la parole pour répondre aux questions du public, encore en transe pour la plupart, pour des précisions sur la pratique à l’échelle de la juridiction français.
Tristan Mahé