Tribunal de Nantes
Le chauffeur qui a percuté mortellement l'octogénaire conduisait sans permis et sous l'empire d'alcool. © DR

Nantes : sans permis et en état d’ébriété, il avait percuté mortellement une octogénaire

Ce mercredi 2 avril 2025, un homme était jugé pour homicide involontaire après avoir percuté mortellement une femme de 81 ans à Saint-Herblain. Il roulait sans permis et avait consommé plus d’alcool que la quantité autorisée.

« Elle avait repris des cours de code de la route quelques mois plus tôt, c’était sûrement une manière de préserver la santé des autres. » Ce mercredi 2 avril, ces mots du procureur de la République résonnent d’autant plus fort dans la salle d’audience du tribunal judiciaire de Nantes quelques années après le décès tragique de cette octogénaire au volant de son automobile.

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Le 14 septembre 2019, aux alentours de 19h30, la femme de 81 ans décède brutalement après un choc frontal avec un fourgon. En face, un homme de nationalité roumaine qui s’est déporté sur la voie de gauche d’une portion de la route départementale 75, à Saint-Herblain. Cinq ans et demi plus tard, ce mercredi 2 avril 2025, le prévenu comparaît à la barre, jugé pour homicide involontaire avec deux circonstances aggravantes.

Plus d’un gramme d’alcool par litre de sang

Et pour cause, le père de trois enfants n’était pas titulaire du permis de conduire et se trouvait en état d’ébriété au moment des faits. Au micro, il explique dans sa langue maternelle traduite par une interprète qu’il se rendait, avec sa fille et sa femme, en direction de la pharmacie pour se procurer un traitement pour la première et parce que la seconde souffrait du ventre.

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Sauf que la famille rentrait de l’anniversaire d’un ami. « J’ai commencé par boire une bière puis du vin », reconnaît le prévenu. Au moment du contrôle d’alcoolémie, il pointait à 1,09 gramme d’alcool par litre de sang, « plus de deux fois la dose tolérée pour un automobiliste titulaire du permis », rappelle la présidente.

« Je ne me souviens pas de l’accident »

Selon plusieurs témoins, l’utilitaire s’est déporté plusieurs fois avant de percuter à environ 90 km/h la citadine de l’octogénaire qui circulait deux fois moins vite. « Je ne me souviens pas de l’accident », confie l’homme qui reconnaît pleinement sa responsabilité. D’après l’expertise, qui rapporte aussi le mauvais état du fourgon, la victime n’aurait pas pu éviter le choc.

Déjà connu de la justice pour des faits de vol en réunion et de conduite sans permis ni assurance, le prévenu a finalement écopé de quatre ans d’emprisonnement, intégralement assortis d’un sursis probatoire d’un an, ainsi qu’une interdiction de conduire un véhicule à moteur nécessitant le permis, et de passer l’examen pendant deux ans. Il doit également justifier d’une activité professionnelle ou d’un enseignement.

Noé Guitton

Le Fil Info

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