Recruteur pour Greenpeace : “Il faut peser pour pouvoir faire face aux multinationales et aux gouvernements”

Recruteur d’adhérents à Greenpeace depuis un an, Tino Lemoel est un jeune Nantais de 19 ans qui parcourt la France pour sensibiliser les citoyens aux enjeux environnementaux, promouvoir les initiatives de Greenpeace, et encourager les adhésions à l’association. Une mission qui a profondément transformé ses convictions et ses choix de vie.

Rencontrer, informer et mobiliser : voilà le quotidien d’un recruteur d’adhérents chez Greenpeace. Tino Lemoel, un jeune Nantais de 19 ans, partage son expérience sur ce métier atypique, entre sensibilisation environnementale, anecdotes marquantes et impact sur sa propre vie.

En quoi consiste votre métier ?

Mon but, c’est d’aller à la rencontre des gens dans tous les endroits où il y a du passage. Nous effectuons des missions de 3 à 4 semaines, un peu partout en France. Par exemple, nous allons dans les rues, les Super U, les Biocoop, pour présenter ce qu’est Greenpeace, sensibiliser les gens aux questions environnementales et aux thématiques que nous abordons, et aussi mobiliser et proposer aux gens d’adhérer à l’association. Cela nous permet de recruter des adhérents pour que Greenpeace puisse faire face aux multinationales et aux gouvernements.

Pourquoi avoir choisi de rejoindre Greenpeace ?

À vrai dire, je suis arrivé là un peu par hasard. Lorsque j’ai commencé à travailler en tant que recruteur d’adhérents, je n’avais pas vraiment de convictions environnementales, c’est-à-dire que je n’étais pas la personne la plus renseignée sur ces thématiques-là. Je sortais de mon bac et de quelques petits boulots, notamment en restauration rapide, et lors d’une balade dans Nantes, deux femmes qui travaillaient pour Greenpeace m’ont arrêté parce qu’elles recrutaient, et en discutant avec elles, ça m’a convaincu de les rejoindre.

Est-ce que ce métier a changé votre quotidien ?

Bien sûr, être au contact des gens et les sensibiliser sur les causes que défend Greenpeace m’a moi-même changé. Je suis devenu beaucoup plus regardant sur mes méthodes de consommation pour l’environnement et, évidemment, pour ma santé aussi. Par exemple, j’évite grandement de consommer pour des firmes nationales et multinationales, je suis devenu végétarien depuis quelques mois, et je suis devenu adhérent à dix associations différentes qui défendent des causes environnementales.

Avez-vous des anecdotes marquantes ?

Oui, bien évidemment, lorsque l’on fait un métier comme celui-là, les journées ne se ressemblent pas, on rencontre toujours des personnes différentes. Mais il y a une anecdote qui m’a tout de même plus marqué parce qu’elle impacte ma vie désormais. Un jour, lorsque j’étais dans la rue pour démarcher et recruter de nouveaux adhérents, je suis allé à la rencontre d’une dame, et pour qu’elle devienne adhérente à Greenpeace on a dû convenir d’une sorte de deal. Je lui ai dit mot pour mot : “Je deviens végétarien si tu adhères à l’association”. Et c’est comme ça que je suis devenu végétarien.

Louen Marais

Le Fil Info

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