3 questions à Alex, skipper virtuel chevronné

À l’approche de l’édition 2024 du Vendée Globe, Alex, mordue de régates virtuelles, revient sur son arrivée dans la voile en ligne. Désormais expert, le nantais raconte les détails d’une course majeure avec des centaines de milliers de participants.

Q : Qu’est ce qui vous a conduit aux courses de bateaux en virtuel ?

Alex : J’ai toujours été passionné par la mer et la navigation. Mon père était marin et m’a transmis cet amour des voiles dès mon enfance. J’ai commencé à naviguer sur de petits dériveurs, mais avec les responsabilités professionnelles et familiales, il devenait difficile de trouver le temps de sortir en mer. En découvrant Virtual Regatta il y a cinq ans, j’ai vu une opportunité de continuer à vivre ma passion pour la voile sans avoir à quitter mon bureau. Ce qui m’a vraiment séduit, c’est le réalisme du jeu et la possibilité de participer à de vraies compétitions mondiales, comme le Vendée Globe.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans l’expérience de la régate virtuelle ?

C’est une véritable aventure. Tu gères tout, du choix des voiles à la navigation en fonction de la météo en temps réel. La carte, les vents, les courants, tout ça, c’est ultra fidèle. Ça pousse à se documenter, à comprendre les systèmes dépressionnaires, les alizés, à s’adapter en permanence. Et puis, il y a ce côté compétitif, tu te retrouves avec des milliers de joueurs du monde entier. Chacun est derrière son écran mais tout le monde vit la même course, avec la même intensité.

À quel point une course peut être prenante ?

Si tu veux bien faire, tu dois surveiller tes réglages en permanence, surtout quand tu approches des zones stratégiques comme les Pot-au-noir ou le Cap Horn. Un mauvais choix, et tu peux perdre des milliers de places en quelques heures. Certains mettent des alarmes la nuit pour ajuster leur cap. Perso, j’ai déjà passé des nuits blanches à peaufiner ma trajectoire. C’est de l’adrénaline pure, même derrière un écran. Mais quand tu vois ton bateau progresser sur la carte et remonter des concurrents, ça vaut toutes les heures de sommeil perdues !

Camille Tarlet

Le Fil Info

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