Dans les coulisses du monde néoprofessionnel avec le sportif Similien Hamon

Cycliste néoprofessionnel, Similien Hamon revient sur son entraînement, son organisation quotidienne et la formation qu’il suit en parallèle. En pleine séance de musculation, il s’est livré sur son rythme de travail.

Le coureur du CIC U Nantes est lié au club jusqu’à 2026. © PAC 44

Pourquoi intègres-tu la musculation à ton programme ?

Je viens une fois par semaine pour travailler les points faibles, surtout les fessiers, et renforcer globalement tout le corps. J’ai fait du squat, de la presse hydraulique pour travailler tout ça. C’est important pour la progression : avec l’équipe, on s’est rendu compte que le travail des muscles était essentiel, pour gagner en force et en explosivité et être bien dans son corps. Donc oui, c’est important de faire ces séances-là, même si la musculation, ce n’est pas ce que j’affectionne le plus.

Comment complètes-tu ce travail physique au quotidien ?

Tous les jours, on essaie de faire du renforcement musculaire et de l’étirement. Je m’astreins à dix minutes de gainage après la sortie, et à des étirements tous les soirs. Déjà, ça permet de garder une activité physique, et pour être bien sur le vélo, c’est important.

À quoi ressemble ton suivi quotidien d’entraînement ?

Ta vie, c’est une vie de vélo, donc il faut tout aménager pour. J’ai une plateforme où mon entraîneur me met ce que je dois faire : par exemple deux heures et demie de vélo plus une heure de musculation. J’ai aussi un questionnaire pour le sommeil, le stress… Je dors avec ma montre : elle compte la fréquence cardiaque nuit et jour. Quand je cours, je cours avec, ça me permet de voir la fréquence cardiaque.

Quel niveau de compétitions disputes-tu aujourd’hui ?

En tant que pro, je peux participer au plus bas à des courses élites nationales, et au plus haut aux Pro Series. J’ai fait Paris-Tours avec des coureurs de la WorldTour, comme Christophe Laporte : mon classement moyen, c’est 46e pour 220 kilomètres.

Comment s’organise la formation en parallèle de ta carrière ?

J’en ai trouvé une à distance et j’ai commencé en juin. Je fais des évaluations petit à petit et mes formateurs les valident. J’ai trois ans pour la faire, donc si je suis trop fatigué, je reste sur le canapé, et si j’ai envie, je peux travailler. Avec cette formation, j’ai vraiment trouvé le bon compromis. Si je ne rends pas mes évaluations pendant deux mois, ils ne viennent pas me demander ce que je fais. J’en ai une trentaine à rendre sur trois ans.

Est-ce que tu projettes déjà sur ton après-carrière ?

Oui. La structure voulait que je continue les études parce qu’il faut bien avoir un avenir après : dans le vélo, c’est souvent jusqu’à 30, 35 ans, et après la carrière s’arrête. C’était primordial que je choisisse un truc pas prenant, pas prise de tête.

Alexis Andouard

Le Fil Info

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