Une grève de la faim a démarré le 1er septembre 2025 au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). Les 70 grévistes, selon les chiffres du Monde, dénoncent “des conditions de détention inhumaines”. Dans la presse, les réactions évoluent entre inquiétude et indignation chez la classe politique.
La colère ne désemplit pas chez les grévistes de Vendin-le-Vieil. Les détenus de la prison de haute sécurité du Pas-de-Calais ne cèdent pas et cherchent à se faire entendre au sujet des conditions de détention qu’ils jugent “inhumaines”. Le transfert de 90 narcotrafiquants opérée en juillet 2025 avait déjà fait état d’une crise au sein du centre de détention.
RTL fait pointe les revendications exigées par les 70 grévistes qui dénoncent à la fois ce transfert, les éloignant de leurs proches, mais aussi les conditions de traitement de leurs familles. Ce qui fait débat, ce sont les hygiaphones dans les parloirs qui ne permettent aucun contact physique et intensifient l’isolement des détenus. Dans ce même article c’est la parole de l’une des avocates Me Christine d’Arrigo qui prime puisqu’elle affirme que “l’on ne punit pas les bonnes personnes”.
“Il faut arrêter le cinéma”
Cet avis n’est pas partagé par la sénatrice PS de la Loire-Atlantique, Karine Daniel qui révèle au Dauphiné Libéré qu’elle ne juge en aucun cas les conditions comme inhumaines suite à sa visite de la prison la semaine précédente. Mais ce n’est pas la seule politique qui remet en cause la grève des détenus puisque l’article de BFM TV révèle une position bien plus virulente de Sébastien Chenu. “Il faut arrêter le cinéma” indique le vice-président du Rassemblement national (RN) qui profite de cette affaire pour critiquer le système carcéral français contrairement à Sacha Straub-Kahn. Le porte-parole du ministère de la justice, relayé par France Info se félicite : “C’est parce que la prison de Vendin-le-Vieil fonctionne qu’on en arrive à ça, on sent une fébrilité ces derniers jours des détenus”.
Si le gouvernement se félicite de la grève obtenue, censée être la conséquence de l’efficacité de cette nouvelle cellule antiterroriste, on sent alors que d’autres voix se font entendre sur le sujet. Grégoire Biseau et Thomas Saintourens, dans Le Monde, appellent à ce que “les autorités s’interrogent sur la viabilité d’un tel mode d’enfermement. “
Carla Chevalier