Le projet “Street Parcours” initié par Yassin Latrache est en pleine expansion. Entamé depuis un mois, ce projet (répétition) associatif réunit toutes les catégories sociales du quartier pour créer ensemble de nombreuses fresques.
L’objectif est de provoquer la réflexion et l’analyse des passants à la vue de ces œuvres. Selon Yassin Latrache, dessinateur de presse pour le réseau Cartooning for Peace, “ Il y a plusieurs niveaux de lectures possibles lorsqu’on passe devant”. Le projet Street Parcours suggère d’aller au-delà de la première lecture (répétition) et réfléchir sur le sens caché de la fresque. “ Cette seconde lecture est possible grâce au street art” pour Yassin Latrache.
Par ailleurs, le Projet Street Parcours souhaite également inclure une dynamique humaine et artistique à la réalisation des œuvres. Mobiliser et engager le plus de jeunes possible pour leur donner le goût de l’art. Nicolas Bertaux, proche de Yassin Latrache, spécialisé en street art nantais, est pour eux le parfait pédagogue. Il connaît très bien le secteur des Bourderies et sait comment guider les jeunes dans leur création. Et comme Yassin, Nicolas souhaite à travers ce projet inverser l’image que donnent les médias des quartiers. Montrer que dans les quartiers aussi, l’art se développe.
“Une volonté de transversalité entre les quartiers”
Ce que souhaite Yassin Latrache, c’est que le projet Street Parcours se développe dans d’autres quartiers, notamment en dehors de Nantes. Cet été, le projet va poser ses valises aux Sables-d’Olonne pour continuer à s’exprimer dans un environnement différent. Des quartiers en difficulté, les jeunes vont se déplacer sur les plages vendéennes. Cet esprit de transversalité, Yassin souhaite le transmettre également à Nantes. Depuis que le projet a démarré, des collectifs du quartier des Dervallières ont collaboré avec celui des Bourderies. Néanmoins, selon Yassin Latrache, “ L’entraide entre les quartiers est difficile notamment sur les budgets”. Pourtant, l’argent ne devrait pas séparer les actions associatives malgré les difficultés que le secteur rencontre.
PALICOT CAMILLE