La mairie d'Abbaretz @mairie d'Abbaretz
La mairie d'Abbaretz @mairie d'Abbaretz

À Abbaretz, manifestation contre un projet d’école catholique intégriste (manque un verbe au titre. reste =OK).

L’annonce de l’ouverture d’une école hors contrat portée par l’association Montfort, catholique et jugée traditionaliste et  intégriste, mobilise à Abbaretz. Ils étaient 700 à 1 000 personnes à manifester contre samedi 15 novembre. Habitants et élus dénoncent un projet idéologique qualifié « d’ultra-réactionnaire ».

Située à 50km au nord de Nantes, la ville d’Abbaretz n’a pas l’habitude de voir des manifestations sur son territoire. Samedi 15 novembre, entre 700 et 1 000 personnes ont défilé dans les rues contre un projet d’école hors contrat. Prévu pour le début 2026 et porté par l’association Montfort, le projet met la commune en rogne. La raison ? L’association jugée intégriste opère la messe en Latin avec le prêtre dos tourné à l’assemblée, réfute l’autorité du pape, contrôle les habits de ses adeptes et considère les formes d’enseignements public et privé comme une « garderie ».

Jean-Claude Pons, porte-parole de l’association, annonce la couleur : « Les questions sur l’avortement, sur les LGBT, etc, on n’a pas à enseigner ça dans nos écoles. » C’est cette déclaration qui inquiète les habitants. « Les enfants vont être endoctrinés », dénonce un membre du collectif citoyen interrogé par France Bleu, qui s’inquiète d’un enseignement jugé « ultra-réactionnaire ». 

De la chapelle discrète à l’école, une association contestée

L’association Montfort, présente depuis plus d’une décennie à Abbaretz, dispose déjà d’une chapelle où se réunissent des fidèles venus « de tout le secteur, mais très peu d’Abbarois », précise la mairie.
L’école projetée accueillerait 40 à 80 élèves dans un quartier résidentiel. « Les habitants sont surpris, gênés par l’implantation », confie l’agent municipal qui souligne que la commune n’a « aucun levier pour intervenir sur un projet privé ». Le permis de construire, d’abord refusé pour des raisons purement urbanistiques, a finalement été accordé.
Pour autant, l’ouverture dépendra du rectorat, seul habilité à autoriser l’établissement. « On ne sait pas du tout quand la décision tombera », indique encore la mairie, qui dit avoir alerté l’Académie et la sous-préfecture afin qu’elles fassent preuve de « la plus grande vigilance ».

En attendant, la contestation s’organise. Le collectif citoyen à l’origine de la marche contre l’école dénonce un projet « intégriste » qui « n’a pas sa place dans la commune ». Une nouvelle manifestation est prévue le 30 novembre. La forme reste à définir, mais le fond sera le même. 

Clément Guillotin

Le Fil Info

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