Ce samedi 29 mars à Belgrade avait lieu la cérémonie des “BEC Awards”, trophées remis par Badminton Europe et récompensant les badistes pour leurs accomplissements sur l’année. Parmi les élus, le médaillé Olympique, Charles Noakes, couronné meilleur para-badiste de l’année 2024.
Quand il a commencé le badminton Charles Noakes n’avait que 8 ans, et il ne s’imaginait pas finir aussi haut à l’échelle mondiale. Champion paralympique, et désormais, sacré meilleur para-badiste de l’année, lors de la cérémonie des BEC Awards, ce samedi 29 mars, le sportif de haut niveau revient sur son année 2024 qui a fait basculer sa carrière. Le Ligérien n’est licencié que depuis septembre 2017 au Badminton Club de Saint Herblain.
Charles en a bavé pour en arriver là. “Avant la finale des Jeux Olympiques de Paris, je n’avais jamais remporté une finale sur le circuit international, c’est ma toute première”, raconte Charles qui avait joué pas moins d’une dizaine de finales souvent perdues contre le même homme, le numéro 1 mondial, Chu Man Kai. Mais voilà, ce dernier s’est écroulé en demi-finale au JO à cause de la pression du public, laissant le champ libre à Charles qui lui, était préparé à gérer cette foule de supporters.
Des étapes difficiles à vivre mais nécessaires
Parmi les différentes sessions d’entraînement qu’il a réalisé en 2024, deux semblent avoir joué un rôle crucial dans cette quête de médaille olympique. Le premier évènement fut en avril, où Charles a joué 2 matchs d’exhibition au CREPS des Pays de la Loire contre Come Pervez un jeune de 14 ans du pôle espoir de la région. Mais c’est la douche froide, Charles encaisse 2 fois un score très sec et sévère, laissant peu à peu place à une salle silencieuse et impuissante.
“C’est la première fois que je jouais devant un public aussi nombreux, et également devant ma famille qui était présente dans les tribunes, ça m’a mis la pression”, explique Charles. “Perdre comme ça devant le public c’était traumatisant, et je pense que si ça n’avait pas eu lieu, j’aurais pu perdre mon sang-froid à Paris.”
“Il faut avoir envie de gagner plus que tout le monde”
Le deuxième évènement marquant a lieu 1 mois plus tard, au CREPS des Pays de la Loire lors d’un entraînement spécial sur toute la journée avec un coach en sport de combat. Charles a passé la journée à encaisser des coups entre les matchs, à devoir crier, s’affirmer et montrer qu’il avait envie de gagner. Car si le public était un problème, l’idée de détruire les rêves de ses adversaires était inconcevable pour lui.
“Quand tu veux être champion olympique il faut avoir envie de gagner plus que n’importe qui, et ça je ne l’avais pas avant”, raconte Charles. Sur cette journée, l’athlète est passé par toutes les émotions avant de célébrer une victoire en s’imaginant célébrer sa médaille d’or à Paris sur le podium en chantant la Marseillaise. Cette scène se reproduira 3 mois plus tard, mais cette fois-ci pour de vrai, avec de l’or autour du cou.
Esteban Petit