Le lundi 14 avril 2025, le tribunal judiciaire de Nantes se penchait sur une affaire de tentative de vol de roues, dégradation de bien privé, et de violences sur un agent de police.

Un soir de juillet 2018, la nuit tombe sur les rues de Nantes. Deux silhouettes encapuchonnées et gantées sont accroupies auprès d’une Audi A3 stationnée. Quelques minutes avant, le bruit fracassant du bris de la vitre avant droit vient perturber le calme de la ville. Les deux malfrats, munis d’un cric et d’un tournevis, tentent de décrocher les deux roues du côté droit du véhicule.
Un brigadier chef en intervention assiste à la scène, et prend en chasse les voleurs, emmitouflés dans des sweats sombres. Le premier lance son cric au visage de l’officier. Mais ce dernier parvient à agripper la sacoche du second, dont la lanière finit par lâcher. Le dernier roue de coups le policier avant de prendre la fuite. Les blessures n’ont pas mis en péril l’exercice de son métier.
En plus du tournevis et du cric des individus, tous les biens dans la sacoche sont saisis : une carte d’identité, 610 euros en liquide, et un trousseau de clés.

Un homme qui se rend de lui-même
Plus tard dans la soirée, un homme rentre dans le poste le plus proche de l’endroit où s’est déroulée l’affaire. Il se présente aux forces de l’ordre comme étant le premier des deux individus responsables des dégradations sur l’Audi A3.
Il donne de multiples détails sur le déroulement et l’horaire de l’acte, ce qui persuade les policiers, qui finissent par le placer en garde à vue. L’homme conteste cependant les violences commises sur le brigadier. Il explique ensuite ne pas pouvoir révéler l’identité de son complice, par peur des représailles. Il affirme que l’idée du casse ne venait pas de lui, et qu’il s’était laissé convaincre par son ami.
Mais pour le prévenu, cette situation par delà la ligne rouge de la loi n’est pas une nouveauté. Déjà écroué le 28 mars 2022, il avait été mis en cause à de nombreuses reprises pour plusieurs raisons, notamment pour refus d’obtempérer.
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Un jugement à suspense
Quelque temps après l’événement, deux plaintes sont déposées : l’une par le propriétaire de la voiture, et l’autre par l’agent de police. L’avocate de ce dernier, Me Hupé, a demandé que le prévenu, absent à la séance, répare le préjudice à hauteur de 500 euros. La procureure a quant à elle demandé 6 mois de prison ferme et des dommages et intérêts s’élevant à 610 euros.
Enfin, après délibération des juges, l’examen de l’affaire est renvoyé au 20 mai 2026, à 14 heures.
Tristan Mahé