Un peu de folie et surtout beaucoup de contrôle, voici les deux ingrédients nécessaires pour pratiquer le lancer de hache. Sport insolite en provenance du Canada, je n’aurai jamais pensé qu’il était si technique et demandait autant de maîtrise. En poussant la porte des Frères Jacks à Saint Sébastien, j’ai découvert un véritable univers.

Hache dans la main à environ 5 mètres de la cible, je n’ai pas hésité très longtemps. De toute mes forces, j’ai envoyé valser les 600g de bois et de métal vers une épaisse cible en bois. Résultat : raté. Comme me le disait Kévin, manager du bar, tout n’est en effet qu’une question de distance, une question d’adaptation. Une fois ma hache décrochée et la ligne de lancer rejointe, j’ai réessayé. Un peu plus de puissance et un lâché un peu plus précis m’ont enfin permis de réussir à fendre le bois de la cible. Un bref regard vers mon professeur du jour me permet de comprendre que oui, j’ai enfin compris la technique.
De la hache au shuriken…
Au-delà des haches, j’ai pu essayer d’autres armes de lancer proposées dans le bar. Si la première arme de jet demandait surtout de la technique, d’autres, comme la hache à double tranchant, sont là pour se défouler. Pour planter ce type d’armes dans la cible, la force à déployer est assez élevée. Ce qui permet de pouvoir se libérer de la frustration ou de la tension journalière.
Mais ce qui m’a le plus plu dans ces nouvelles armes, ce sont les shuriken. Moi qui est fan de manga et d’anime, c’était un véritable plaisir de pouvoir reproduire, avec moins de style et de talent, les actions des différents personnages.
Finalement, j’ai passé une heure à lancer toutes sortes de projectiles dans une solide cible en bois. Si la découverte était totale, elle n’en était pas moins satisfaisante. D’ailleurs, cela me donne presque envie de me promener avec une hache dans la poche, au risque que l’on me prenne pour un fou…

…et du morpion au fléchettes
C’est surtout l’ambiance conviviale que j’ai ressenti au seuil des couloirs de tir, à discuter et se challenger entre deux lancers. Kevin a d’ailleurs aimé à me le rappeler : « On est plus un centre de loisir qu’un centre compétitif. Le mieux, c’est que tout le monde passe un bon moment ! »
Récemment, l’amusement a pris une nouvelle dimension : de nouvelles activités interactives projetées sur les cibles ont été intégrées à deux des couloirs de lancer. Et il m’en a fallu peu pour me prendre au jeu. Ajuster mon tir, ressentir la satisfaction de couler le croiseur de mon adversaire à la bataille navale, dans le bruit sourd de ma hache. En fait, le choix est large : 15 jeux interactifs sont disponibles sur l’application, allant du morpion aux fléchettes, en passant par le puissance 4. D’ici quelques mois, j’espère voir le reste des couloirs illuminés par les projecteurs comme me l’a assuré Kevin.
Antonin PATARIN et Tristan MAHE