Depuis environ 30 ans, l’imprimerie Goubault Imprimeur, basée à la Chapelle-sur-Erdre, se tourne vers des pratiques écologiques. En effet, recyclage et encres végétales sont les maîtres mots de cet aspect de l’imprimerie, et les certifications et labels sont là pour le prouver.
Faire bonne impression. C’est l’objectif de Goubault imprimeur, une imprimerie chapelaine engagée dans l’écologie à son échelle. Novatrice, l’imprimerie a été dans les premières à s’adapter aux innovations dans le domaine. « On était les premiers à y croire et à le faire », affirme Dominique Goubault, directeur de l’entreprise.
Elle utilise aujourd’hui et depuis trente ans du papier recyclé, pour 15 à 20% de ses impressions. Mais Dominique explique que cette pratique a ses failles : « Le papier recyclé, c’est mauvais écologiquement, et le traitement et le transport sont plus chers. On gaspille beaucoup plus d’énergie pour retirer l’encre des papiers usagés. » Mais le dirigeant d’entreprise veut faire changer les lignes sur le sujet du papier recyclé : « Ma croisade, c’est d’en faire un sous produit, comme du carton d’emballage. »
Dans une démarche marketing, mais aussi déontologique envers les consommateurs, Dominique se réjouit : « On va pouvoir expliquer tous les enjeux à nos clients, et ils pourront choisir en fonction. Et même plus, on va être le premier imprimeur à proposer le bilan carbone de ce qu’on imprime. »
Mais ce qui révolutionne le plus l’industrie de l’impression, c’est l’encre végétale. Et 100% des encres achetées et utilisées chez Goubault Imprimeur pour l’impression offset sont végétales. L’huile de ces encres provient de la distillation de fleurs comme le colza ou le tournesol plutôt que du pétrole.
Et ce qui confirme cette volonté d’être vert, ce sont les nombreuses certifications et les labellisations de l’imprimerie.
Un label engagé
Créé en 1998, le label Imprim’Vert distingue les imprimeries qui adoptent des pratiques respectueuses de l’environnement, comme l’imprimerie chapelaine. Face aux impacts écologiques de l’industrie graphique, ce label exige des entreprises une gestion rigoureuse des déchets dangereux (encres, solvants, plaques, etc.), la sécurisation du stockage des substances nocives et un suivi précis avec une réduction de leur consommation énergétique.
Pour être éligible, une imprimerie doit répondre à un cahier des charges strict et faire l’objet d’un audit de contrôle. Obtenir Imprim’Vert signifie aussi s’engager à sensibiliser sa clientèle aux enjeux écologiques de l’impression, « Nous sommes surtout là pour faire adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement. » Pour les clients, choisir une imprimerie labellisée garantit une production plus propre, limitant les pollutions et favorisant une consommation responsable. Aujourd’hui, Imprim’vert s’impose dans l’échelle européenne, dans 5 pays d’Europe : l’Italie, l’Espagne, le Luxembourg, la Belgique et la France.
Tristan Mahé et Arthur Camus