Le sida a son plus bas niveau depuis 20 ans

Les infections au VIH, à l’origine du sida, ont atteint en 2023 leur plus bas niveau depuis les années 1980, selon le rapport annuel de l’Onusida. Avec entre 1 et 1,7 million de nouvelles infections dans le monde, la progression du virus a été ralentie grâce aux efforts de prévention et de traitement.

Le sida est à son plus bas niveau depuis deux décennies, avec environ 600 000 décès en 2023, selon Le Parisien. Si les chiffres montrent une tendance globale à l’amélioration, les disparités régionales, notamment en Europe de l’Est et au Moyen-Orient, ainsi que les retards dans le déploiement des traitements préventifs et curatifs, restent préoccupants. « Ce qui marche, ce sont les antiviraux, explique le docteur Éric Baillaud, président du COREVIH des Pays de la Loire. Il est clair que ce traitement arrête la transmission du virus. Si l’on dépiste et que l’on traite tout le monde, il n’y aura plus de virus circulant ! »

Des avancées majeures

Les progrès technologiques, quant à eux, continuent de rendre les traitements plus efficaces et plus faciles à prendre. Les personnes vivant avec le VIH disposent aujourd’hui de thérapies qui permettent non seulement de vivre avec la maladie, mais aussi de prévenir sa transmission.

Cependant, un quart des patients dans le monde, soit environ 10 millions de personnes, n’ont toujours pas accès à ces traitements, souvent pour des raisons financières, selon l’OMS.

Des freins socioculturels

Au-delà des considérations économiques, des barrières sociales freinent aussi la lutte contre le VIH. La stigmatisation des comportements jugés « à risque » dissuade les populations concernées de se faire dépister ou de prendre des traitements préventifs, comme la PrEP.

Ce phénomène est particulièrement marqué dans certains pays d’Afrique, où la reconnaissance du risque individuel reste un défi. « C’est variable selon les pays. Il y a des pays où on ne dépiste pas, car on n’a pas conscience de l’existence du risque. C’est le cas des pays de l’Afrique subsaharienne », commente le docteur Éric Baillaud.

Malgré des progrès considérables, les recherches sur un vaccin contre le VIH n’ont pas encore abouti à des résultats probants. La Journée mondiale de lutte contre le sida, qui se tiendra le 1er décembre 2024, sera l’occasion de renouveler l’engagement mondial visant à en finir avec cette épidémie d’ici 2030.

Tom Briot

Le Fil Info

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