Mardi 11 mars 2025, le tribunal de Nantes a condamné à une peine de prison un habitant de Rezé pour menaces de mort sur son voisin. Cet homme avait l’habitude de causer des troubles dans son voisinage.
Monsieur P. n’est pas le voisin dont on rêve. Cet individu de 48 ans, souvent ivre, a l’habitude de s’en prendre verbalement, et même physiquement, à ses voisins. Divorcé et sans emploi depuis douze ans, il vit du RSA et se définit comme « lanceur d’alertes ».
Pour un de ses voisins, Monsieur C., victime de l’homme, « il est toujours en train de hurler chez lui ou dans la rue, contre ses voisins, contre la police, contre le capitalisme. »
En juin 2023, les relations avec son voisin atypique dégénèrent. Alors qu’il joue dans un concert, le prévenu l’invective et le menace de mort à plusieurs reprises, devant la foule. Le voisin outragé porte plainte. « Il m’avait déjà menacé plusieurs fois, mais je n’ai jamais pu porter plainte car il n’y avait pas de témoins », explique la victime.
Un quartier devenu invivable
Monsieur P. avait déjà agressé verbalement et physiquement d’autres voisins. La petite rue de Rezé est devenue invivable. « C’est la fin de la tranquillité. La paix n’est plus possible », conclut la victime, qui est obligée de quitter parfois son logement. En septembre 2023, le prévenu, très énervé et alcoolisé, est une énième fois interpellé par quatre policiers qu’il insulte violemment. Pour le psychiatre l’ayant expertisé, il est tout à fait responsable et conscient de ses actes, bien qu’il présente une « personnalité borderline ».
Absent à l’audience, le prévenu est représenté par son avocat qui rappelle que son client a eu un accident de la circulation en 2021. « Il subit un stress post-traumatique. Il n’a pas la volonté de nuire à ses voisins mais c’est une réaction à ce qu’il vit. C’est un homme très angoissé qui a beaucoup de cauchemars. »
Condamné à de la prison avec sursis
Ces arguments n’ont pas suffi à convaincre le tribunal qui malgré les réquisitions du procureur qui réclamait une interdiction de paraître à son propre domicile, a condamné le prévenu à 6 mois de prison avec sursis. Une peine assortie d’une interdiction d’approcher les victimes. Il doit verser à Monsieur C. un euro de dommages et intérêt, et doit indemniser les quatre fonctionnaires de police pour un montant total de 1 600 €.
Léo Cognée