Korydwen Leveque en pleine séance de médiation dans un EHPAD accompagnée par son poney Happy © Anim'Oups

Médiation animale : quand les animaux deviennent des thérapeutes

À La Remaudière, près de Nantes, Korydwen Leveque a fait de la médiation animale son métier. Avec son entreprise Anim’Oups, elle parcourt les Pays de la Loire pour apporter du réconfort à ceux qui en ont besoin, des Ehpad aux centres d’accueil pour victimes de violences.

Korydwen Leveque est une grande passionnée des animaux. Après un baccalauréat professionnel élevage canin et félin, elle a fait des études supérieures en accompagnement éducatif et social avant de se spécialiser dans la médiation animale.

Ensuite, elle a fondé Anim’Oups, une entreprise indépendante basée à La Remaudière, près de Nantes, pour proposer des séances adaptées à tout public. Son entreprise porte le nom de sa chienne, Oups, qui l’accompagne dans toutes ses interventions depuis l’âge d’un an et demi. « Pour qu’un chien fasse de la médiation il faut qu’il soit propre, calme, sociable et bien dans ses pattes », précise Korydwen. 

Elle travaille aujourd’hui avec son conjoint, qui l’a rejointe dans cette aventure après leur rencontre. Ensemble, ils interviennent principalement en Ehpad et dans les établissements accueillant des personnes en situation de handicap.

Mais Korydwen se rend aussi dans les crèches ou encore à Citad’elles, un centre d’accueil pour les victimes de violences familiales. « On intervient dans chaque établissement au moins une fois par mois, parfois toutes les semaines, pour instaurer un lien sur le long terme », explique-t-elle.

Korydwen Leveque en pleine séance de médiation dans un EHPAD accompagnée de son poney Happy © Anim’Oups

Réconfort et proximité

La petite troupe qui l’accompagne est variée : chiens, lapins, cochons d’Inde, furets, chats et même un poney, nommé Happy. « Avec lui, on va parfois à Citad’elles, au 7ᵉ étage. Alors on prend l’ascenseur. Ça surprend un peu la première fois de voir un poney débarquer, mais tout le monde s’est vite habitué. »

Une séance type dure environ 45 minutes et se déroule en trois temps : une phase d’engagement pour faire un point sur la séance précédente, une phase de plein contact où les participants caressent, nourrissent ou brossent les animaux, et enfin une phase de désengagement pour échanger sur leurs ressentis. L’objectif est de créer un lien d’apaisement avec l’animal et d’adapter l’approche à chaque personne.

Des animaux qui apaisent

Les résultats sont là. « Une résidente d’Ehpad qui avait peur des lapins réclame désormais le plus gros sur ses genoux. Une autre, qui ne quittait plus sa chambre, a fini par rejoindre le groupe. » Pour certaines personnes, la médiation a un effet profondément apaisant : « Une femme qui criait beaucoup s’est calmée au contact des animaux, à tel point qu’elle s’endort parfois pendant la séance. »

En parallèle, Korydwen élève actuellement une portée de neuf chiots bergers australiens, qui seront adoptés par d’autres professionnels de la médiation animale pour perpétuer le métier ou bien par des familles. « J’ai fait le choix du berger australien car c’est une race très appréciée et qui part avec moins de préjugés que, par exemple, des molosses », précise-t-elle.

Avec tous ses fidèles compagnons, Korydwen continue son métier en apportant du réconfort à ceux qui en ont besoin. Et elle n’est pas prête de s’arrêter.

Evan Brehier

Le Fil Info

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