La grève est de retour à Nantes. Ce jeudi 24 avril, les employés du service fête et manifestation logistique se mobilisent contre leur direction pour obtenir une meilleure atmosphère de travail.
Au rond-point de la rue du Perray, depuis ce matin, de la fumée provenant d’un feu de barricade est visible. Des drapeaux de la CGT flottent au gré du vent. Postée devant cette scène, une quinzaine d’employés du service fête et manifestation logistique sont en grève pour manifester contre leur direction. “On n’est pas écouté”, s’exclame un gréviste. Accompagnés de la CGT, ces employés revendiquent de meilleures conditions de travail face à leur supérieur.
Depuis janvier dernier, les conditions de travail de ses employés se détériorent. Ils expliquent avoir eu un différend avec leur administration à plusieurs reprises. ” Il y a eu altercation sur altercation avec la direction”, ajoute un gréviste. Face au manque de réactivité de la part de leur direction, ces grévistes ont réalisé “un courrier appuyé par la CGT sur le fait qu’il y avait du mal-être dans notre travail. On a fait aussi un courrier à la médecine du travail et à la prévention des risques psychosociaux, parce qu’on est typiquement dedans.” Leur première revendication concerne le départ du service de leur directrice. Mais les solutions qu’ils proposent ne sont pas prises en compte. ” on a été reçu hier, on n’a pas eu les attentes qu’on voulait.” Autant d’éléments qui ont mené à cette mobilisation de ce jeudi 24 avril.
“On vient travailler la boule au ventre”
Venir au travail leur demande de l’effort. Après plusieurs demandes, rien n’a été pris en compte. Une atmosphère pesante qui pousse les employés à la démission. Depuis janvier, “Une dizaine de personnes ont démissionné et d’autres sont encore présentes, mais ils subissent du harcèlement plus ou moins intense”, raconte un employé. Le personnel n’est pas entendu par leur direction ce qui mène la plupart du temps à des disputes. “Il n’a que tension sur tension. Il n’y a plus de dialogue”, témoigne un gréviste. En réponse, beaucoup se mettent en arrêt. Une situation qui ne peut plus durer pour les employés. “On vient travailler la boule au ventre”. Aujourd’hui, ils sont mobilisés pour remédier à cette atmosphère “anxiogène”.
Alyssa Couturier