tribunal de nantes
À Nantes, il écope de deux ans de prison pour violence conjugale.

Poursuivi pour la cinquième fois pour violences conjugales à Nantes, un homme condamné à deux ans de prison ferme

À Nantes, un homme de 47 ans a été condamné à deux ans de prison pour violences conjugales, seulement quelques mois après sa dernière comparution devant le tribunal.

C’est avec un casier lourd de 33 condamnations qu’apparaît en comparution immédiate Stéphane*, 47 ans, dans le box des accusés. 

Entre 1997 et 2024, l’homme a enchaîné les comparutions au tribunal  : vols, recels, délits routiers ou encore violences en tous genres.

Posture imposante, cheveux ras et visage abîmé par la vie, le prévenu comparaît ce lundi 31 mars 2025 pour violences conjugales en récidive.   

Le 5 décembre 2024, il avait déjà été condamné à un sursis d’un an et trois mois pour des faits similaires. Avec une interdiction de contact avec Maryse*, la victime, avec qui il avait été en couple durant 10 mois. 

Un sursis mis à l’épreuve

À cause de problèmes d’alcool, Maryse a été exclue de son logement au centre d’hébergement et de réinsertion sociale. Par conséquent, lors des derniers mois, elle retourne dormir régulièrement chez son ex.

« J’ai encore des sentiments, je n’allais pas la laisser comme ça », avoue le prévenu à la présidente lorsqu’elle évoque l’interdiction de contact. 

Des faits aggravants s’ajoutent à cela : 5600 échanges entre l’homme et la femme ont été relevés depuis quatre mois. Dont 3600 venant du prévenu. 

La présidente du tribunal souligne que tous les voisins sont « excédés par les nuisances sonores », témoignant également de la présence de drogues et d’alcool au domicile de l’homme. 

Une histoire qui se répète 

Le 20 mars 2025, une voisine contacte la police car elle a vu Maryse réaliser des tags et uriner dans la cage d’escalier du logement où vit Stéphane.

À 17h, sur la vidéosurveillance de l’immeuble, on distingue le prévenu asséner une claque très violente à Maryse, puis une tape sur le front avec le plat de la main, ce qui provoque sa chute. Il finit par la menacer de son poing dans le but de lui faire peur. 

Le prévenu justifie son acte par le fait que son ex-compagne était en train d’importuner la personne venue nettoyer les dégâts qu’elle venait de causer. 

« Le tribunal constate qu’il y a des coups très violents donnés », renchérit la présidente.

Lorsqu’il est interpellé par la police, l’homme a 2 grammes d’alcool dans le sang. « Pour l’instant, j’ai un problème avec l’alcool, j’attends une place en cure » admet-il au tribunal.

La procureure de la République requiert une révocation totale de son sursis et dix mois de prison ferme. Elle estime qu’avec la vidéosurveillance et les violences commises auparavant, les faits sont caractérisés.

« Un homme isolé et vulnérable »

Maître Drouet, avocate de Stéphane, invite le tribunal à prendre des précautions quant aux déclarations de la victime. Elle rappelle qu’« à chaque fois, c’est elle qui revient au domicile de Stéphane », qu’elle décrit comme « un homme isolé et vulnérable ».

Deux ans de prison

Déclaré coupable pour les violences commises le 20 mars dernier, le prévenu écope finalement d’une révocation totale de son sursis, de deux ans de prison avec neuf mois de sursis à sa sortie, et d’une obligation de soin.  

  • Les prénoms ont été modifiés

CLARA DELANCHY

Le Fil Info

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