À Vertou, le projet de construction d’un lycée général en bord de Sèvre ne plaît pas à l’association Ici pour demain. Opposé à ce projet, ses membres ont proposé, lors d’une réunion publique, de déplacer le futur établissement.
Lundi 31 mars 2025, l’association Ici pour demain organisait une réunion publique à Vertou, à côté de Nantes. A l’ordre du jour : le projet de construction d’un lycée en surplomb de bord de Sèvre. Une enquête publique est ouverte.
L’association a proposé aux 170 personnes présentes ce soir-là de déplacer le projet de lycée qui devrait accueillir 900 élèves sur un site différent. Ce dernier impactera moins la nature et ne présentera aucun risque pour les futurs élèves, selon l’association. Des conseillers municipaux de l’opposition étaient présents lors de cette réunion. Ils étaient « plutôt réservés » explique Jean-Luc Preteseille, vice-président et secrétaire d’Ici pour demain.
Le cassage d’un corridor vert
« Nous sommes totalement contre ce lycée qui artificialisera une zone naturelle et qui cassera un corridor vert », estime Jean-Luc Preteseille.
Selon certaines études de la DREAL de Loire-Atlantique, la Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement, ce lycée général risque d’être inondé pendant l’hiver.
« Ces études montrent que le boulevard Guichet Sérex, la route principale pour aller au lycée, sera inondé à chaque fois que la Sèvre débordera », indique le vice-président de l’association.
En outre, la qualité de vie des élèves est pointée par les détracteurs du projet. « Les lycéens se situeront à plus d’un kilomètre des installations sportives de Vertou. Ils seront obligés de prendre la route à pied et seront loin des principales lignes de bus. Ils devront faire du chemin pour pouvoir venir dans l’établissement », précise le secrétaire.
Déplacer ce lycée sur le site d’un ancien lycée
La proposition du collectif serait de déplacer la construction à l’emplacement de l’ancien lycée Jean-Monnet.
« Cette friche appartient à la commune et la vendre à des promoteurs privés ne rapporterait pas beaucoup d’argent mais elle est proche du site de sport et des lignes de bus », souligne le Vertavien.
Une enquête publique a déjà commencé depuis le 31 mars, pour un mois. Ici pour demain a d’ailleurs demandé son prolongement d’un mois. Cela laissera plus de temps aux Vertaviens de s’exprimer via une pétition.
« On demande surtout à la ville de prendre en compte notre hypothèse de déplacer ce lycée », conclut Jean-Luc Preteseille.
LILUAN SÉRAZIN