Annoncé par Emmanuel Macron en 2022, des RER métropolitain s’implanteront en France dans les années à venir. À Nantes, des critiques sur le retard du projet se font entendre.

C’était en novembre 2022, alors fraîchement élu, Emmanuel Macron présentait ses grands axes de planification écologique. Parmi eux, le développement de RER métropolitain. 700 millions sont promis et 13 grandes villes sont concernées. Nantes, 6eme plus grande ville française, fait partie de la liste. Cette idée, déjà proposée par le ministère des Transport en 2020 via un rapport de la SNCF, fait l’unanimité. Inspirés du RER parisien, ces réseaux ont pour but d’augmenter l’offre de trains avec des passages toutes les 15-30 minutes aux heures de pointe et toutes les heures en journée.
101,4 millions d’euros
Le 16 novembre 2023, le ministre des Transports, Clément Beaune, annonce dans le cadre du Contrat de plan Etat-Région, une enveloppe de 101,4 millions d’euros pour le service express régional métropolitain (SERM). Transpartisan, ce projet ne rencontre aucun opposant politique. Complémentaire avec d’autres moyens de transports (bus, tramway, vélo), la maire de Nantes, Johanna Rolland voit le SERM comme « un accord gagnant » : « Ce RER n’est pas seulement un enjeu ferroviaire, mais concerne aussi l’ensemble de l’offre de mobilité de notre territoire, avec un objectif clair : encourager la multimodalité pour des mobilités décarbonées. »
Une halte à l’aéroport
Nantes sera la deuxième ville française à s’en doter après Strasbourg. La mise en circulation sera progressive jusqu’en 2030 et concernera six lignes déjà existantes. Nantes-Pornic ; Nantes-Saint-Nazaire ; Nantes-Ancenis ; Nantes-Saint-Gilles-Croix-de-Vie ; Nantes-Châteaubriant ; Nantes-Clisson. Grand projet figurant en haut de la pile, la création d’une halte à l’aéroport Nantes-Atlantique sur la ligne Nantes-Pornic ce qui faciliterait l’accessibilité d’autant que le parking du site aéroportuaire se retrouve souvent saturé.
Une gouvernance à construire
Aujourd’hui, le projet semble patiner, un projet clair n’a pas encore été dévoilé. Plusieurs associations de citoyens demandent une accélération du processus et dénoncent qu’aucune gouvernance n’a été mise en place. Seul le comité de pilotage établi au départ entre l’État, la Région et Nantes métropole est à la tête. Un manque d’ambition reproché alors que la région Nouvelle-Aquitaine a annoncé début janvier 2025 de nouveaux trajets et nouvelles rames dans le dossier bordelais. Quatre associations (Fnaut Pays de la Loire, Sud Loire avenir, collectif Fer Nantes et association Sud Loire océan) appellent au rassemblement gare de Bouaye samedi 1er mars 2025 à 11 h, pour faire pression sur les collectivités locales.
Louis Pineau