Revue de presse : Chloé Malle prend la tête de Vogue America

Le plus célèbre magazine de mode du groupe Conde Nast voit son éternelle Anna Wintour léguer sa place après 37 ans à sa tête. À ce poste prestigieux, la vraie Miranda Priestly a nommé la Franco-Américaine Chloe Malle, ce mardi 2 septembre.

Tous les flashs sont rivés sur elle. Dans un communiqué, la maison mère de Vogue America présente Chloe Malle comme la nouvelle responsable du « contenu éditorial » du magazine, un titre qui remplace déjà le fameux « rédactrice en cheffe ». Pour le média lotois Medialot ce sont d’abord ses origines françaises qui le ravit, fier d’avoir comme nouvelle papesse de la mode un enfant de son pays : « elle est la fille du réalisateur Louis Malle et de l’actrice Candice Bergen. La jeune femme est restée très attachée au Lot où son père avait acquis puis restauré le château du Coual à Lugagnac. ».

Une position sociale qui dérange

Néanmoins, la position de « fille de », dérange la critique. Décrite comme une nepo-baby, (une enfant de célébrité dont la carrière bénéficierait de la renommée de ceux-là, NDLR) le site people Gala révèle de nombreux commentaires des internautes remettant en cause sa légitimité. Le ras-le-bol du manque de diversité conclut l’article : « Au cœur de ces critiques sur le bien-fondé de choisir une « fille de », qui plus est blanche et hétérosexuelle, un sentiment de lassitude ressort. Comme si les postes les plus haut placés n’étaient réservés qu’aux bien nés… ».

Au-delà de ses origines, ce sont ses ambitions qui questionnent. Avec son titre sans équivoque, « Chloé Malle remplace Anna Wintour à “Vogue” : encore moins de journalisme, toujours plus de marques », le magazine culturel français Télérama critique à son tour la vision de la presque quarantenaire à vouloir diminuer le nombre du numéros,  et de les transformer en « un de ces beaux objets destinés à dormir sur une table basse ». Regrettant l’époque où « se côtoyaient les plumes tranchantes de journalistes », des directeurs artistiques et autres photographes, l’hebdomadaire appuie sur la fragilité du magazine à garder son fil rouge initial qui offrait « autre chose qu’un regard commercial sur la mode ».

Une carrière saluée

Controversée, oui, mais pour le quotidien français d’information économique Les Échos, son ascension et sa réussite restent le vif du sujet. « Recrutée pour les réseaux sociaux, passée par tous les supports avant de doubler en deux ans les audiences de Vogue.com, la Franco-Américaine est un couteau suisse. ». Une rentrée pour Chloé Balle qui commencera le 10 septembre prochain lors de la Fashion Week de New-York, où chacun de ses faits et gestes seront non seulement scrutés par les paparazzis mais par les internautes aussi !


Aline Lemaire

Le Fil Info

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