La 38ème édition de la Folie des Plantes a eu lieu les 6 et 7 septembre 2025 au parc du Grand Blottereau à Nantes. Cet événement met en valeur la biodiversité au travers des 170 exposants présents et des nombreux ateliers.
Le rendez-vous incontournable des amoureux du végétal a su une nouvelle fois séduire son public. La Folie des Plantes est organisée chaque année par la Ville de Nantes et Les Ecossolies et elle regroupe plus d’une centaine de pépiniéristes, producteurs de végétaux, collectionneurs, ainsi que des associations de passionnés de jardin et de nature. Cet immense marché horticole accueille chaque année autour de 40 000 visiteurs séduits par l’ambiance, les rencontres et les échanges.
Biodiversité et dérèglement climatique
Au cœur de cet événement se retrouvent les nombreux exposants qui se déplacent de toute la France pour présenter la passion qui les lient au travers de leurs divers métiers : pépiniéristes, producteurs de végétaux, collectionneurs, spécialistes en tous genres et toutes espèces. Pour la plupart, l’édition de Nantes n’est qu’une expo-ventes parmi d’autres mais reste un événement attendu car il vise à les mettre en valeur auprès d’un public passionné par le monde horticole mais aussi auprès des curieux.
Cette année, l’objectif est de mettre en avant la biodiversité dans un monde marqué par les changements climatiques. L’enjeu principal est d’informer les particuliers sur l’impact qu’ont ces changements sur la culture des plantes mais aussi d’apprendre à s’adapter à une nature en pleine transition.
“On vient ici avec plaisir”

Olivier Galéa, fondateur de la pépinière “Sous un arbre perché” (Finistère) témoigne en tant qu’exposant. Il est spécialiste des plantes d’ombres des forêts asiatiques.
Cette manifestation est-elle un événement que vous attendiez en tant qu’exposant ?
Olivier Galéa : “On l’attend obligatoirement parce qu’elle nous permet de gagner notre vie. Elle est super bien organisée, les gens sont super gentils. On est content de venir car il n’y a aucune problématique au niveau de l’organisation. Après, une fois que celle-là sera terminée on attendra la prochaine fête des plantes pour gagner notre vie tout autant. Mais en tout cas, on vient ici avec plaisir.”
Cette manifestation vous permet-elle de mettre en avant votre activité ?
O.G. “J’ai déjà une activité qui est développée, je n’ai pas l’impression qu’elle me mette plus en avant que les autres fêtes des plantes. Ici c’est vraiment très grand, j’ai plus l’impression d’être noyé dans la masse. Dans les plus petites, c’est plus facile d’alpaguer le client pour lui expliquer, là il y a tellement de monde qu’on a l’impression de pêcher à la ligne dans un océan immense mais c’est agréable aussi.”
Cette édition met à l’honneur les changements climatiques, quels sont les enjeux ressentis en tant que pépiniériste ?
O.G. “Ayant l’une des plus grande collection d’hortensias de France, je remarque que la zone de culture se réduit. On tâtonne pour offrir de l’esthétique à la fleur mais surtout de la résilience et de la robustesse au travers d’une certaine adaptation. Pour être honnête je n’aimerais pas être jeune dans cette profession même si on avance vers un monde nouveau et moi je crois à ça mais il ne faut pas s’accrocher au passé et évoluer avec ce qui nous arrive.”
Propos recueillis par Carla Chevalier
Le petit paysage inspiré de Seattle
Pour l’anniversaire des 45 ans du jumelage entre Nantes et Seattle, a été inaugurée dimanche 7 septembre une halte végétale et comestible à l’honneur de la ville américaine. La passerelle de 500m2 rend honneur à la volonté de Seattle de faire de la nature un espace nourricier. On y retrouve des fruits que l’on trouve aussi en France : framboises, cassis ou myrtilles. Mais également des plantes typiques de Seattle, telles que les cranberries ou le pommier Cosmic Crisp.