Jeudi 13 mars 2025, se tenaient les qualifications régionales de rugby à sept universitaires sur le terrain stabilisé de Mangin-Beaulieu, à Nantes. Cinq équipes étaient engagées : l’IMT Atlantique, l’ICAM, Centrale Nantes, l’ICES de La Roche-sur-Yon et Audencia.
Le sport universitaire semble traverser les âges. Ce jeudi 13 mars 2025, cinq grandes écoles de la région s’affrontaient sur le terrain de Mangin-Beaulieu.
Selon la FFSU (La Fédération Française du Sport Universitaire) environ 120 000 étudiants pratiquent aujourd’hui une activité sportive au sein de leur établissement. Cependant, le rugby universitaire représente une part plus restreinte en Pays de la Loire.
Pour Marco Salaun, retraité et coach de l’équipe de l’ICES de La Roche-sur-Yon, deux raisons principales expliquent cette difficulté à attirer des licenciés : “Les jeudis après-midi sont normalement réservés aux sports universitaires, mais certaines écoles, comme Audencia, placent des heures de cours sur ces créneaux. Les élèves doivent demander une autorisation d’absence, qui peut être refusée.”
“Me permet de garder le rythme et la forme”
La deuxième raison tient à la motivation fluctuante des étudiants : “Beaucoup arrêtent le rugby après les tournois internes qui ont lieu tôt dans l’année scolaire. En hiver, entre le froid et la boue, seuls les vrais passionnés restent“, confie Marco. Des chiffres plus globaux confirment cette tendance générale à la baisse de l’activité physique chez les étudiants : en 2022, seulement 42 % des étudiants pratiquaient une activité physique au moins cinq fois par semaine, et un étudiant sur cinq (hors STAPS) le faisait dans un cadre universitaire. Toutefois, pour le rugby universitaire, ce chiffre est encore plus faible, en raison des contraintes spécifiques au sport collectif et du manque de structures adaptées.
Mais pour certains, le rugby universitaire est une alternative précieuse. Tidiane, joueur pour IMT Atlantique, témoigne : “Je ne peux pas rentrer chez moi pour les entraînements de club. Le rugby universitaire me permet de garder le rythme et la forme.“
Composer avec le calendrier des établissements
Cependant, le manque de joueurs complique l’organisation des entraînements. “Nous avons des séances les lundis et mardis, mais nous sommes tellement peu nombreux que certains entraînements sont annulés”, explique Pierre-Benoît, également élève à l’IMT Atlantique.
Le directeur de la Ligue Pays de la Loire du Sport Universitaire, Adrien Marsaleix souligne la nécessité d’adaptation : “Nous devons composer avec les périodes de stage des étudiants. C’est pourquoi nous avons divisé l’année en deux blocs : du rugby à X et XV en début d’année scolaire et plus de rugby à sept en fin d’année. Cela permet aux étudiants de rester engagés malgré les contraintes de calendrier.“
L’école Centrale Nantes a remporté le tournoi, se qualifiant ainsi pour le plateau interligues du 3 avril à Nantes. Cet événement rassemblera les meilleures équipes du Nord-Ouest de la France. Cette victoire représente un espoir prometteur pour la reconnaissance du rugby ligérien.
Tanguy Gicqueau