Selon la taille de la ville, les campagnes municipales ne sont pas remboursées à la même échelle. Image générée par IA.
Selon la taille de la ville, les campagnes municipales ne sont pas remboursées à la même échelle. Image générée par IA.

Élections Municipales 2026 : combien coûte une campagne ?

Depuis septembre 2025, les campagnes des Municipales 2026 sont lancées. Cette course aux électeurs représente un coût conséquent, bien différent selon la taille de la ville. A Pornic comme à Nantes, les candidats dépensent le plus d’argent dans la communication.

Depuis septembre 2025, les campagnes des Municipales 2026 sont lancées. Cette course aux électeurs représente un coût conséquent, bien différent selon la taille de la ville. À Pornic comme à Nantes, les candidats investissent la plus grosse partie de leur budget dans la communication.

Tracts, locaux, profession de foi, une campagne municipale, c’est un budget important à prendre en compte. Claire Hugues, maire de Pornic et candidate aux élections municipales tente de rester raisonnable : “Le plafond de ma campagne est établi à 26 960 € par l’État. En réalité, elle n’atteindra pas cette somme, j’ai établi mon budget prévisionnel à 12 800 €.” Selon le nombre d’habitants de la ville du candidat, le plafond fixé par l’État n’est pas le même. Le gouvernement intervient pour établir un budget à ne pas dépasser. Il rembourse aussi une partie des dépenses de la campagne.

Des dépenses remboursées en partie par l’État

“L’État peut acquitter jusqu’à 47,5 % du plafond qu’il nous a donné”, assure la maire de Pornic qui n’en est pas à sa première campagne municipale. Elle a participé aux campagnes de 2014 et de 2020 de Jean-Claude Brard, ancien maire de Pornic à qui elle a succédé. Forte de ces expériences, Claire Hugues prévoit son budget de campagne en fonction de l’acquittement de l’État. Elle poursuit : “Mon objectif, à chaque campagne, est de rester dans ce montant de remboursement.” Le temps de faire contrôler les comptes de campagnes, les maires et leur liste doivent avancer l’argent pour presque un an : “Nous n’aurons pas les résultats du contrôle avant septembre 2026”, explique la maire de Pornic. En plus du remboursement, calculé au pourcentage près, le budget d’une campagne est très règlementé. Pour les communes de plus de 9 000 habitants, les candidats doivent avoir un mandataire financier dans leur liste. La ville de Pornic, qui compte 18 800 habitants, est soumise à cette règle.

Un budget différent selon la taille de la ville

“Le candidat n’a le droit de réaliser aucune dépense, ni encaisser aucune recette. Le mandataire s’en charge. C’est aussi lui qui ouvre le compte de la campagne”, détaille Claire Hugues. Une fois la période d’élections terminée, la personne qui se charge du budget doit déposer le dossier des comptes à la Commission nationale du financement des campagnes électorales. Chaque dépense est analysée. Si tout est en règle, le remboursement est effectué. Quant aux communes de moins de 9 000 habitants, il n’y a pas de délégué du budget. Mais les dépenses sont moins importantes : “Une campagne pour notre commune peut facilement atteindre les 15 000 euros. C’est peu par rapport à d’autres villes”, assure Yves Dauvé, maire de Nort-Sur-Erdre. La commune vient d’atteindre très récemment les 9 000 habitants : “Jusqu’à maintenant un candidat aux municipales de Nort-Sur-Erdre pouvait gérer son propre compte de campagne. Pour les prochaines élections, ils devront avoir un mandataire financier”, explique le maire qui ne se représente pas aux prochaines municipales.

Mais, qu’est-ce qui coûte le plus cher ?

“La communication c’est le principal poste de dépense, en tout cas pour ma part”, explique Claire Hugues. Chaque candidat doit imprimer sa profession de foi, un document envoyé dans les foyers avec le programme et les engagements de sa liste. Pour les tracts, les affiches, les listes, l’imprimerie fait partie intégrante du budget des candidats. Mais, cette communication a un coût. Foulques Chombart de Lauwe, candidat de la liste de coalition entre la droite et le centre aux municipales 2026 de Nantes, prévoit un budget important à cet effet. Selon lui, la première dépense réside en tout ce qui va servir de support visuel à la campagne. “Ensuite, il y a les meetings qui coûtent entre 5 000 et 15 000 euros”, explique-t-il. La candidat compte environ 200 000 euros pour la totalité de sa campagne, la moitié de ce budget part dans la communication. “Le financement de ma campagne vise à travailler ma notoriété, c’est un enjeu fort. Il faut à la fois de la présence presse et papier sur les marchés, dans les boites aux lettres”, conclut le candidat.

Morgane Gérard

Le Fil Info

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