Chez Outlaw, la comédie c’est dans la peau

À 25 ans, Manuella alterne entre les costumes de cow-girl du far-west et de pirate sanguinaire pour guider les joueurs dans les différentes salles d’Outlaw, un escape game situé à Carquefou. Arrivée dans l’« équipage » aux prémices de l’aventure il y a trois ans, la comédienne nantaise insiste sur l’importance de l’immersion dans son métier. 

Manuella dans son costume de shérif pour guider les joueurs dans l’Évasion de Farmington. © Mathias Boulvais

Qu’est-ce qui t’a attirée dans le fait de devenir comédienne d’escape game ? 

Déjà, j’avais une grosse affinité avec le théâtre et puis, j’avais déjà travaillé dans un autre escape game auparavant. Là-bas, j’étais comédienne et j’ai adoré l’expérience. Je retrouve ce côté théâtral dans le métier. 

Mais même si au départ il y a ce goût pour le théâtre, on est souvent dans l’improvisation. Quand ce sont des phases du scénario avec un texte plus ou moins établi, ça va, mais quand les premiers joueurs te répondent un truc que tu n’as pas du tout prévu, tu es un peu déstabilisé car tu n’as pas encore toutes tes marques au début. Après, on se nourrit aussi des collègues car on partage toutes nos expériences pour faire naître de nouvelles idées. On apprend aussi à s’adapter à la réaction des joueurs au fur et à mesure. Ça rend l’expérience unique pour chaque participant. 

Quel est la plus-value d’un comédien dans ce genre d’établissement ?

Contrairement à d’autres enseignes, on n’apparait pas à travers un écran ou on ne communique pas uniquement via des talkies-walkies. On est physiquement présents avec les participants et on joue notre rôle du début à la fin de l’aventure. Dans la salle pirate du « repère maudit », le comédien est même impliqué dans une énigme. Les joueurs doivent avancer grâce à lui. Forcément, ça rajoute beaucoup d’immersion en plus des décors et des musiques d’ambiance.

La routine peut-elle s’installer rapidement à force de jouer les mêmes récits en boucle ?

Oui, c’est certain que si t’es sur la même salle en continu, tu perds instinctivement en qualité, ça devient trop mécanique. Le gros point fort d’Outlaw, c’est que tu peux varier : un jour j’incarne un pirate, le lendemain je suis un cow-girl, un coup j’anime les speed games (salle différente de l’escape basée sur la rapidité, ndlr)… Cela nous permet de garder le plaisir de jouer la comédie. L’avantage de proposer autant d’activités, c’est qu’avec les missions annexes, on s’occupe de plein de manières différentes. C’est ce qui nous permet de ne pas nous lasser. 

Mathias Boulvais

Le Fil Info

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