Elisabeth Givre, directrice de la galerie d’art contemporain, Galerie Gaïa.
Elisabeth Givre, directrice de la galerie d’art contemporain, Galerie Gaïa.

Galerie Gaïa à Nantes, dix années à défendre l’art et les artistes

Fondée en 2015, à proximité de l’ancienne École des Beaux-Arts de Nantes, la Galerie Gaïa a fêté son anniversaire, mardi 1er avril 2025. Entretien avec Elisabeth Givre, directrice de la galerie d’art contemporain.

C’est un lieu qui questionne, fascine, interloque, rend dubitatif. Même si l’établissement poursuit l’aventure d’un lieu d’art crée en 1978, il était nécessaire de fêter la première décade de la Galerie Gaïa. Une centaine de personnes se sont retrouvées pour l’occasion, dont une vingtaine d’artistes. 

Une centaine de personnes étaient présentes dont une vingtaine d’artistes. 
Une centaine de personnes étaient présentes dont une vingtaine d’artistes. 

De quoi êtes-vous la plus fière en ces dix ans ? 

« Le lieu existe depuis 78, il faut être à la hauteur. Je suis fière que ce lieu reste une adresse identifiée pour les personnes qui ont envie de voir et d’acquérir une œuvre d’artistes. Et je suis également fière de mes artistes. »

Pourquoi “Galerie Maïa” ? 

« C’est un hommage à mon grand-père paysan, qui était donc un homme de la terre. C’est quelqu’un qui m’a beaucoup marquée. Comme il s’est formé tout seul, je me disais que même en étant autodidacte on avait cette chance, aujourd’hui, de pouvoir changer de vie professionnelle. Dans la mythologie grecque, Gaïa est la déesse de la terre, c’est un peu cette idée que le lieu appartient à tout le monde. »

Votre métier est-il de défendre l’art ?

« Lorsque l’on rencontre des artistes, ils nous présentent leur travail et nous, dans la galerie, on défend le travail des artistes. Ce terme fait partie du vocabulaire de la profession. Le métier de galeriste, c’est parfois complexe car on est face à des visiteurs qui arrivent et regardent sans trop savoir. Ils sont parfois perdus, interloqué, dubitatif. Cela fait partie de notre métier de dire qu’elle est la pensée de l’artiste dans son geste. »

Elisabeth Givre, directrice de la galerie, prononce un discours de remerciement.
Elisabeth Givre, directrice de la galerie, prononce un discours de remerciement.

Comment êtes-vous tombée dans le domaine de l’art ?

« A la petite école, je suis tombée sur un livre de spéléologie. Dans ce livre, il y avait des illustrations de fresques, d’art pariétal. J’ai été impressionnée à ce moment-là, je m’en souviens très bien. Je revois le livre et les illustrations des animaux, des mains, des séries de points sur les murs. Ça m’a vraiment subjuguée. Pour moi, j’ai l’impression que l’art a toujours existé et fait partie d’un tout. J’ai pris goût pour l’art et l’esthétique, associé à l’architecture. »

Quelle est votre définition de l’art ?

« C’est être surpris par un geste simple mais qui exprime des émotions et des sensations complexes. »

Comment vous démarquez-vous des autres galeries ?

« Chaque galerie a son identité car c’est le galeriste qui fait sa sélection d’artistes sur une démarche qui est purement subjective. Moi, mon sujet c’est effectivement, la ligne, le trait. Donc le travail d’abstraction est assez présent. Mais il peut y avoir aussi des choses plus figurés parce qu’il y a des artistes qui ont la capacité à m’emmener dans leurs émotions. Un simple trait peut me suffire puisque c’est un point de départ. »

Propos recueillis par Florentin Delacour

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