La boutique, lieu où les jouets reprennent vie.
La boutique, lieu où les jouets reprennent vie. (Crédit : Léo Denort--Houp)

Joujou : travailler en réinsertion pour un Noël solidaire

Toute l’année, une douzaine d’employés en réinsertion travaillent dans cet atelier, situé quartier de la Bottière à Nantes, où ils redonnent vie à des jouets d’occasion.

Qui dit Noël, dit cadeau ! Et chez les plus petits, la liste est souvent longue. Alors que les prix ne cessent d’augmenter dans les grandes surfaces, des solutions sur le marché alternatif apparaissent. Parmi elles, l’atelier solidaire de JOUJOU à Nantes, a le vent en poupe. « Chaque année, il y a de plus en plus de monde », souligne Simon Lauden, l’un des employés de la recyclerie, « autant dans la partie collecte que dans la partie vente ». Depuis décembre 2020, l’activité s’est développée jusqu’à atteindre « les 12 500 produits vendus l’année dernière ».

Également ouverte en dehors des périodes de fêtes, on y retrouve de tout : « des livres, des figurines, des poupées ou des jeux de société ». Entre l’arrivée des jouets et leur revente, le processus est fastidieux : « On va vérifier leurs normes, que le jeu soit bien propre, et si ce n’est pas le cas, on va le nettoyer. Nous vérifions qu’il fonctionne bien, voir aussi s’il est bien complet, qu’il n’est pas cassé. Puis, on va l’emballer, lui donner le prix adéquat, afin de le mettre en valeur dans notre boutique. »

L’insertion comme ligne directrice

À l’atelier ce sont des gens en difficulté qui travaillent, « certains ont des problèmes de santé, de surendettement, d’addiction, des soucis avec la justice ». Ici, les activités sont variées, et les employés effectuent des tâches diverses pour acquérir de nouvelles compétences professionnelles : « On va travailler sur différents pôles de compétences comme chauffeur-livreur, préparateur de commandes, faire du réassort dans la boutique, ou conseiller les clients, encaisser, pour aider la personne à se lancer vers l’emploi ».

Au départ, c’était une association nommée Bidule Chouette qui s’occupait de trier les jouets. Il y a cinq ans, elle a pris la décision de se professionnaliser. Le projet, maintenant porté par ATAO, « est l’une des sept structures de réinsertion par l’entreprise à Nantes ». Pour les prix, le but est de rendre les produits les plus accessibles, sans oublier de respecter la logique du marché : « On décote par rapport aux prix en magasins. Pour les produits qui ne sont plus en vente, on les estime grâce à des catalogues de référence ». En France, ce genre d’initiative est de plus en plus présente dans les grandes villes comme à Paris, Lyon ou même Brest.

Léo Denort–Houp

Le Fil Info

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