Nous sommes à quelques semaines du début de l’organisation de la 14ème édition du festival Urban Culture. Prévu pour le 23 août 2025, le festival organisé par l’Espace jeunes (Secteur J) de la Chapelle sur Erdre est devenu une attraction locale, entre BMX, graff, breakdance et autres activités urbaines. Entretien avec David Duteurtre, responsable de l’animation jeunesse à Secteur J.
Comment s’organise une édition d’Urban Culture ?
David Duteurtre : “Nous, on ne fait presque rien, on organise une première réunion avec les jeunes qui veulent participer à l’organisation, et on leur donne un budget. En général, on fait trois réunions, la première après les vacances de printemps, et la dernière début août juste avant l’événement. En général, ils sont une vingtaine pour ce genre de réunion. Depuis les dernières années, notre budget est de 5000€. Les jeunes choisissent des prestataires. Nous (les animateurs), on envoie des demandes de devis, et on revient pour la deuxième réunion pour faire une sélection. Si tout rentre dans le budget, on garde tout, sinon on est obligé de faire des choix.”
Donc ce sont des jeunes qui organisent cet événement, en général il reste combien de temps dans le bureau d’organisation ?
“Quelqu’un qui se plaît à faire ça, il reste régulièrement pour faire trois éditions. Ceux qui sont déjà venus les années précédentes, s’ils sont toujours dans l’espace jeune, on les appelle, et c’est eux qui font des annonces pour remplacer ceux qui ne sont pas venus cette année. Après nous, les animateurs, on est là depuis plus longtemps, moi ça fait depuis la deuxième édition en 2009. Et sur l’été, on invite les jeunes du Secteur Jeunes à venir faire la décoration en amont.”
Et le jour-j comment ça se passe ?
“Cette année, le festival aura lieu le samedi 23 août de 14h à 19h. Si on reprend les chiffres de l’année dernière, on était six animateurs et près d’une cinquantaine de bénévoles. Dans les premières éditions c’était un peu l’inverse, on était une douzaine d’animateurs pour trois ou quatre bénévoles. Mais le nombre d’animateurs ayant descendu, ça ne nous permet pas d’organiser autant. Les précédentes éditions duraient plus longtemps et on essayait de terminer avec un concert. Mais c’était plus possible, avec la moitié des animateurs on n’arrivait pas à tenir la fatigue. On est revenu l’année dernière au format 14h-19h et c’était plus réaliste, surtout qu’on a terminé avec un spectacle réalisé par les jeunes, qu’on aimerait bien refaire cette année.”
C’est quoi ce spectacle ? C’est réalisé comment ?
“On avait des jeunes qui ont commencé à préparer un spectacle pendant l’été avec un animateur, et on trouvait ça sympa de le mettre à la fin du festival. C’était beaucoup de sketches, mais pas que de l’humour, c’était mêler l’humour à de la musique, du chant, de la danse, un peu style théâtre. Pour une bonne vingtaine de minutes, histoire que ça soit bien pêchu. En plus, cette année on devrait avoir Batala, le groupe de percussion nantais qui s’entraîne à la Chapelle sur Erdre, et qui viendra accompagner les jeunes pendant leur spectacle.”
Pour toi, c’est quoi l’activité symbole du festival ?
“C’est impossible de répondre. Déjà, on essaie de varier les activités entre toutes les années, c’est assez rare qu’une activité revienne sur deux années consécutives, et jamais sur trois. Si je devais retenir quelque chose, c’est la ferveur des jeunes. Qu’on fasse du cirque en extérieur, qu’on fasse du laser game, qu’on fasse du grimpe-arbre, peu importe. Cette journée-là, elle doit servir à passer un bon moment. Nous, on ne travaille pas du tout dans l’événementiel au départ, et juste on prend du plaisir à voir les gens kiffer.”