Le 9 et 10 janvier, des chercheurs ont découvert plusieurs bactéries dans certains coquillages. Les autorités ont interdit la pêche sur les plages de la Plaine-sur-Mer et de Saint-Michel-Chef-Chef jusqu’à nouvel ordre. Mais d’où viennent ces bactéries et quelles sont les incidences ?
Sur la côte de Loire-Atlantique, le problème subsiste : les bactéries liées aux coquillages et aux algues, empêchent leurs récoltes. Les autorités ont déclenché de nombreuses alertes sur l’année 2024. Et en ce début d’année, deux plages se sont vus interdire pêche et récolte. La bactérie E-coli (Escherichia coli) touche toute la côte du Pays de Retz et concerne tous les coquillages : moules, huîtres, coques, palourdes, etc.
Quels sont les risques pour l’homme ?
La consommation de coquillages touchés par la bactérie E-coli en particulier provoque des épisodes de gastro-entérites dans le meilleur des cas ainsi que d’autres infections aux conséquences plus graves.
Les causes de cette prolifération sont nombreuses
Plusieurs instituts de pêche et d’aquaculture accusent CapAtlantique, une intercommunalité comprenant 15 communes de la Presqu’île de Guérande et ses alentours. On blâme la communauté de communes pour son implication « médiocre » dans l’entretien de l’eau et la culture des coquillages. À côté de ça, le dérèglement climatique est aussi une des causes principales. Le réchauffement de l’eau accentue le développement des bactéries et affaiblit le coquillage. La bactérie E-coli trouve son origine dans les excréments d’origine animale. Nuno Pires, directeur de l’Estran du Croisic dénonce les promeneurs, « Sur les plages on voit souvent des gens qui se baladent avec leur chien. Ce qu’on voit moins souvent, ce sont les gens qui ramassent les déjections de leur chien ».
Une vraie problématique qui touche les citoyens mais aussi le milieu professionnel. Chaque année, plusieurs enseignes de pêche et de vente ferment temporairement à cause de problèmes liés aux bactéries sur les coquillages. Récemment, la listeria, une bactérie qui contamine les chaînes d’alimentation qui incluent des produits d’origine animale, a touché l’Estran du Croisic. Celui-ci reste toujours fermé à l’heure actuelle. « On a une épée de Damoclès sur la tête car on ne sait jamais quand ça vient et donc on ne peut jamais se préparer », explique Nuno Pires.
Arthur CAMUS