À la SPA, les chats représentent 75 % des animaux accueillis.
À la SPA, les chats représentent 75 % des animaux accueillis.

Les chats représentent 75% des animaux à la SPA de Bouguenais

Dans le sud de Nantes, le seul refuge de la SPA de la métropole nantaise accueille chaque année des centaines de chiens et de chats abandonnés ou trouvés. Ce refuge fait face à un afflux de félins lié au manque de stérilisation, tout en misant sur un fort dynamisme d’adoption.

À Bouguenais, à seulement quelques mètres de la sortie de la quatre voies en direction de Paimboeuf, se dresse le seul refuge de la SPA présent dans toute la métropole nantaise. À peine franchie l’entrée, les aboiements des chiens se font entendre, comme pour prévenir de leur présence. Sur la façade, les panneaux orange « SPA, refuge de Bouguenais » s’affichent en grand : impossible de se tromper d’adresse.

110 bénévoles au service des animaux

Depuis 2023, ce site est dirigé par Grégory Duplant, 41 ans. Pour lui, les animaux sont « le fil rouge de ma carrière », résume-t-il, le regard attendri sur les chiens et les chats. Pour faire fonctionner ce lieu, il peut compter sur une équipe de quatre salariés et sur une armée de 110 bénévoles. Encadrés par les salariés, ils se relaient pour nourrir et soigner, les animaux ainsi que gérer les tâches administratives et l’accueil du public.

Trois quarts des animaux accueillis dans les refuges sont des chats

Le rapport de la SPA, publié ce jeudi 18 septembre, relatait que près de trois quarts des animaux accueillis dans les refuges sont des chats.  « Le ratio est le même chez nous », confirme Grégory Duplant. Mais il nuance aussitôt : « On a tendance à croire qu’il s’agit surtout d’abandons. En réalité, ils représentent à peine 10 % des cas. La plupart du temps, ce sont des personnes qui trouvent des portées sur la voie publique et nous les amènent. »

Le manque de stérilisation est au cœur du problème. « Beaucoup de propriétaires de chats négligent cette étape. Or une femelle peut donner naissance de quatre à six petits par portée. On retrouve régulièrement des cartons remplis de chatons devant notre portail, déposés en pleine nuit, raconte le responsable. »

La quarantaine, une étape cruciale mais restrictive

Le refuge dispose d’une trentaine de places pour les chiens et d’environ 80 pour les félins. « Chaque chat qui arrive doit impérativement passer par une quarantaine. Cet isolement, indispensable pour éviter les maladies contagieuses et pour les intégrer, dure une à deux semaines », explique Grégory Duplant. Le problème, c’est que l’espace réservé à cette étape n’offre qu’une dizaine de places.  « Si je pouvais accueillir 100 chats, je le ferais ! » lance-t-il.

Un fort dynamisme d’adoption pour les chats

Heureusement, le refuge peut compter sur un rythme soutenu d’adoptions, en particulier pour les chats. « Nous sommes dans une zone urbaine, où ils s’adaptent très bien à la vie en appartement.», explique Grégory Duplant.

Chaque futur adoptant peut rencontrer l’animal qui l’intéresse et passer du temps avec lui.  « Un chat a toujours son caractère : certains sont câlins, d’autres plus timides, d’autres encore débordent d’énergie et escaladent tout ce qu’ils trouvent », sourit le directeur. Avant leur adoption, tous suivent une batterie d’examens stricts : vaccins, identification…  « Cela rassure beaucoup les adoptants et garantit que les animaux partent dans les meilleures conditions possibles », ajoute-t-il.

Anticiper pour évoluer

Si le pic estival des naissances de chatons est désormais passé, Grégory Duplant garde de nombreux projets en tête. « C’est à nous d’anticiper, de mieux organiser nos capacités d’accueil et de se former sur le comportement félin », estime-t-il. Avec l’appui de son équipe et de ses nombreux bénévoles, il continue de faire vivre ce refuge, unique sur la métropole nantaise. Un lieu indispensable, qui offre chaque année une seconde chance à plusieurs centaines d’animaux abandonnés ou errants.

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