Depuis 1993, l’Olympique de Marseille vit pour l’Europe. La victoire de Munich par les anciens sert de référence. À chaque match, elle impose l’exigence et la rigueur à tous ceux qui portent le maillot bleu et blanc.

Le tifo “Pour ma ville, pour mon club” réalisé pour le match Olympique de Marseille-Newcastle | Crédit photo : Matthieu Crouigneau
C’est le match dont tous les Marseillais se souviennent. C’était le 26 mai 1993, l’Olympique de Marseille bat l’AC Milan 1-0 à Munich. Juste avant la mi-temps, Basile Boli propulse le ballon au fond des filets d’un coup de tête rageur et envoie l’OM au sommet de l’Europe, qui devient le premier club français étoilé. « À jamais les premiers » devient dès lors le mantra des Phocéens. Pascal Olmeta, le gardien de l’époque, se souvient : « C’est ma plus belle année à l’OM. C’est là que je suis tombé amoureux du club ». Jean-Christophe Marquet, défenseur, ajoute : « Je ne m’en remettrai jamais. Ce but, cette nuit à Munich, c’est impossible à oublier ». Depuis, chaque match européen a une résonance particulière. Chaque génération de joueurs doit mesurer la distance par rapport à ce jalon historique.
Jimmy Comte, journaliste à BFM Marseille Provence et supporter, raconte : « entendre l’hymne de la Ligue des champions au Vélodrome, c’est toujours quelque chose d’exceptionnel. Rien que ça, ça donne des frissons ». La ville entière vit les matchs comme un événement collectif. « Les supporters vibrent pour l’OM. Ils ont tous le cœur bleu et blanc ».
L’exigence du maillot
Pour Kassim Abdallah, porter le maillot de l’OM était « un rêve éveillé. Je n’avais jamais cru que ça arriverait ». Son expérience européenne avec l’OM débute en 2012 en Europa League puis, il goûte à la magie de la « Coupe aux grandes oreilles » l’année suivante. « La Ligue des Champions, c’est un cran au-dessus. La moindre erreur se paye cash », raconte l’ex-latéral de l’OM. Jouer contre des grosses écuries européennes comme Naples, Arsenal ou Dortmund impose une exigence permanente. L’héritage de 1993 est omniprésent. « On savait ce qu’ils avaient fait. C’était exceptionnel. Nous, on voulait juste bien faire. Mais chaque match te rappelle qu’il faut te dépasser ».
L’actuel adjoint du coach d’Aubagne insiste sur la continuité. « Il faut garder une ossature, une équipe pendant plusieurs années. Changer sept, huit joueurs chaque saison, ce n’est pas la bonne formule. On doit construire sur la durée ». L’exigence n’est pas que tactique, elle est mentale. « Quand tu joues à l’OM, tu sais que le public est extrême. Il peut t’adorer ou te détester, il faut s’y préparer ».
Pascal Olmeta explique que « ce club ne pardonne pas. L’Europe t’apprend vite ce que ça veut dire de porter ce maillot ». « Les jeunes le ressentent dès qu’ils entrent au vestiaire », abonde Jean-Christophe Marquet.
Ferveur et mémoire vivante
Le Vélodrome est un théâtre vivant. Chaque match européen transforme la ville. Jimmy Comte raconte : « Même pour ceux qui n’étaient pas là en 1993, on sent que cette victoire est présente dans tout ce que fait le club aujourd’hui ». Les tifos, les chants, l’hymne de la Ligue des champions déclenchent des frissons. Chaque joueur qui pose le pied sur la pelouse sait qu’il entre dans un héritage vivant.
L’exigence européenne n’est pas théorique. Abdallah l’a vécue dès ses premières semaines. « Jouer la Champions League, c’est accepter qu’une erreur te coûte cher. Mais c’est ce qui forge un joueur et ce qui impose le respect du maillot ». Pascal Olmeta et Jean-Christophe Marquet rappellent que c’est cette exigence qui fait l’identité du club : « Tu ne peux pas arriver et juste jouer, il faut comprendre ce que ça représente, ce que chaque match européen impose », dit Olmeta.
Construire sur l’héritage
Le Vélodrome est un théâtre vivant et chaque match européen transforme la ville. Jimmy Comte en témoigne : « Même pour ceux qui n’étaient pas là en 1993, on sent que cette victoire est présente dans tout ce que fait le club aujourd’hui ». Les tifos, les chants et l’hymne de la Ligue des champions déclenchent des frissons.
L’exigence européenne n’est pas théorique et tous les anciens joueurs l’ont vécu dès leurs premières semaines. « Jouer la Ligue des Champions, c’est accepter qu’une erreur te coûte cher. Mais c’est ce qui forge un joueur et ce qui impose le respect du maillot ».
Pour l’OM, redevenir un club qui brille sur la scène européenne passe par la patience et le collectif. « On doit aider les jeunes à se développer, garder un socle solide et construire sur plusieurs saisons », détaille Kassim Abdallah, « C’est dans la durée qu’on fait des grosses équipes ». Pascal Olmeta ajoute : « L’Europe ne pardonne pas. Chaque match est un examen ».« La Ligue des Champions, c’est ce que tous les joueurs veulent. Mais à Marseille, c’est aussi ce que le club impose. L’héritage est partout », conclut Jean-Christophe Marquet.
Maxime Cosmai