Nantes Fashion Week : les étudiants à l’honneur

Pour sa première édition, du 25 au 27 septembre, la Nantes Fashion Week a choisi de mettre la jeunesse au premier plan. Aux côtés de quatre créateurs confirmés, deux étudiants issus de MJM et de l’ISSA ont eu la chance de présenter leurs collections aux Galeries Lafayette. Un vrai tremplin pour leur avenir.

Défilés, pop-up et rencontres, pendant trois jours, la cité des ducs a vibré au rythme de la mode. Un pari réussi pour ce nouvel événement qui veut s’installer dans les lieux emblématiques de Nantes. À la tête de la Fashion week, l’organisateur et styliste Dimitri Lutemuka et son association Laboratory Studio Project : « Je voulais mettre en avant les jeunes créateurs, notamment les étudiants. Les confronter à un vrai public, pour leur donner plus de visibilité. Je sais que la mode est un milieu demandé à dans la ville, les nantais vont à Paris pour ce genre d’événement, la jeunesse à donc toute sa place pendant ce week-end »

Les Galeries Lafayette comme lieu emblématique

 « On ne s’y attendait pas du tout. À la fin du défilé de fin d’année de mon école en mai dernier, Dimitri est venu me voir pour me proposer de participer à la fashion week. J’ai vu ça comme une opportunité incroyable », sourit Agathe Monfort, 21 ans, étudiante à MJM. Quoi de mieux que les Galeries Lafayette pour accueillir son défilé.  Le grand magasin, habitué à mettre en avant les grandes maisons, s’est transformé en podium éphémère. Devant près de 1 000 spectateurs, sa collection a pris vie sous les projecteurs. « C’était incroyable : les coulisses, l’ambiance et quel public ! » s’émerveille-t-elle. 

Ses pièces, inspirées de la dysmorphie corporelle, mêlent psychologie et mode. Un clin d’œil à son parcours, puisqu’avant la couture, elle avait commencé des études de psychologie. Sept silhouettes pensées et réalisées de bout en bout : « On a tout fait de A à Z : du choix du thème aux matières », précise-t-elle fièrement.

Un vrai tremplin

« C’était très intense, mais tellement enrichissant. Je le referais mille fois », rigole-elle. Pendant deux mois, Agathe a jonglé entre son job étudiant, six jours sur sept, et la préparation de sa collection. Un rythme épuisant, mais formateur. Accompagnée par le styliste et sa professeure, elle a pu perfectionner ses idées et donner vie à son projet.

Entre doute et stress, Agathe retient surtout la confiance que cette expérience lui a apportée. « J’avais parfois des appréhensions sur mes choix. Mais aujourd’hui, je sais que je suis à ma place dans le monde de la mode », certifie la jeune styliste. Son premier pas sur un podium a renforcé son envie de continuer. Elle rêve déjà de son propre défilé. Une certitude : l’aventure ne fait que commencer.

Lou-Ann Le Rolland

Le Fil Info

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