Ouverte le 17 octobre 2025 à Nantes à l’espace Cosmopolis, l’exposition Arménie, un peuple à la croisée des cultures a fermé ses portes ce 15 novembre. Pour Leon Mouradian, responsable du collectif franco-arménien de Nantes qui a organisé l’exposition, le but était de faire connaître la culture arménienne au public local.
Après un mois d’effervescence, c’est la fin d’une exposition racontant toutes les facettes de l’Arménie. Préparé depuis deux ans, le projet a d’abord dû être validé par Cosmopolis, espace culturel nantais qui met en valeur les diversités culturelles et les sujets d’actualités. En tout, plus de 50 personnes du collectif franco-arménien de Nantes ont participé à la création de l’exposition. L’objectif selon Leon Mouradian, responsable du collectif, “est de faire connaître l’Arménie et sa culture aux personnes de l’Ouest au delà des sujets classiques que l’on retrouve dans les médias”, explique-t-il, “on en parle très peu, juste pour dire qu’il y a eu un génocide – en 1915 (ndlr) – et qu’il y a un conflit avec l’Azerbaïdjan”.
Entre mémoire, culture et géopolitique, un récit arménien
Une invitation à comprendre l’Arménie sous toutes ses facettes. Les visiteurs pouvaient y découvrir son histoire, son alphabet, ses habits et objets traditionnels, à travers un parcours pensé par le collectif. Des portraits d’immigrés arméniens en France, connus ou non, étaient aussi exposés. À travers plusieurs événements “pour ne pas se retrouver à parler uniquement du génocide”, le collectif a su amener un bout d’Arménie à Nantes.
Au menu : une projection d’un documentaire sur le parcours d’un Arménien fuyant le génocide et l’aide apportée par des Turcs. Mais aussi un atelier de calligraphie pour connaître plus en profondeur les particularités de l’alphabet arménien. Plusieurs concerts ont eu lieu, allant de la musique traditionnelle à des chants de bardes interprétés à cappella.

Au niveau géopolitique, l’Arménie Antique a été évoquée. Pour “montrer qu’elle existe depuis 4000 ans, et que ce n’est pas une invention”. Un moyen selon Leon Mouradian de “montrer que les allégations turques sont fausses”. Une conférence au sujet du Haut-Karabakh s’est aussi tenue. Pour rappel, l’enclave arménienne est convoitée par l’Azerbaïdjan depuis la chute de l’URSS. En 2023, 120 000 Arméniens ont été déplacés du territoire suite à un assaut azéris. Depuis, le territoire n’appartient plus à l’Arménie.
En tout, selon Gaëlle Averti, chargée d’accueil à l’espace Cosmopolis, “environ 100 à 150 personnes venaient visiter l’exposition chaque jour, cela montait à 400 pour les événements”. Une affluence importante, alors que la diaspora Arménienne représente 400 à 500 individus à Nantes. Une réussite pour le collectif franco-arménien de Nantes et l’espace Cosmopolis.
Clément Guillotin