Ce jeudi 16 janvier 2025, l’Assemblée nationale s’apprête à voter, en fin d’après-midi, la motion de censure déposée par La France Insoumise après le discours de politique générale du Premier ministre François Bayrou, mardi dernier. Un moment crucial pour le gouvernement, qui suscite une intense couverture médiatique.
Le rôle central des forces de droite
Le Point a dressé un tableau des différents groupes politiques et de leur position vis-à-vis de cette motion de censure. La droite et l’extrême-droite ont affirmé leur position de laisser une chance au Premier ministre de faire ses preuves. Comme le rappelle le journal : « Si les députés de gauche votent comme un seul homme, la motion atteindra 192 députés. Si l’on y ajoute les 140 députés RN et alliés, la motion obtiendra 332 votes. Largement suffisant pour faire tomber François Bayrou. »
L’histoire se répète, donc, et le destin de François Bayrou, comme l’était celui de son prédécesseur Michel Barnier, est désormais entre les mains de l’extrême-droite. Mais comme l’indique Cnews, le président du parti Rassemblement National, Jordan Bardella, a invité François Bayrou à ne pas franchir de ligne rouge.
La fracture du Nouveau Front Populaire ?
Alors que le Parti Socialiste, mené par Olivier Faure, était encore indécis quelques heures avant le vote, il semblerait qu’il souhaite laisser une chance au Premier ministre de faire ses preuves.
La Croix a énuméré « les gestes de François Bayrou envers le PS », dont la possibilité d’un nouveau projet de loi sur les retraites au Parlement ou encore l’abandon des 4 000 suppressions de postes dans l’Éducation nationale prévue par son prédécesseur Michel Barnier. Pour Public Sénat, « François Bayrou donne des gages aux socialistes. »
Cette motion de censure créer donc des distorsions parmi les membres du Nouveau Front Populaire. Le Monde a souligné les propos de Jean-Luc Mélenchon sur son réseau social X, où il énonce que « le PS fracture le NFP. »
La réaction des différents médias internationaux
Pour le média espagnol El Pais, Bayrou a donné au parti socialiste ce qu’il demandait pour ne pas voter une motion de censure. Une façon, en quelque sorte de gagner du temps en s’ouvrant aux socialistes.
Le média américain Politico partage cet avis : « Le Premier ministre français François Bayrou a semblé donner à son nouveau gouvernement minoritaire quelques mois supplémentaires en donnant à toutes les parties le temps de négocier. »
Enfin, pour le média suisse Blick, François Bayrou est pour le moment « un ministre funambule », tout en poursuivant : « S’il veut incarner un changement et gouverner, le Premier ministre doit devenir populaire. »
Un dénouement attendu
Le vote de cette motion de censure, dont l’issue semble être connue à l’avance, est attendu aux alentours de 17h30 – 18h.
Le verdict approche à grands pas puisque le vote de la motion de censure déposée par La France Insoumise est prévu entre 17h30 et 18h. L’issue semble pencher en faveur du maintien du gouvernement.
Comme le souligne L’Union, cette 150e motion de censure de la Ve République est un premier test pour François Bayrou. Ce vote est donc crucial pour tester la stabilité d’un gouvernement qui peine encore à consolider une véritable majorité.
Pauline LE GALL