Photo des supporters du groupe Naoned merched

Interview : Nao’hed, principale association de supporters de l’équipe féminine du FC Nantes.

Lucas, un des membres fondateurs de l’association Naoned Merched, principal groupe de supporters de l’équipe féminine du FC Nantes, revient sur la création du collectif, son fonctionnement et ses ambitions. Entretien.

Lucas Debruyne, l’un des membres fondateurs de Naoned Merched, une association de supporters de l’équipe féminine du FC Nantes fondée en novembre 2024, revient sur la création du collectif, son fonctionnement et ses ambitions .

Qui est à l’origine de la création de l’association ?
À l’origine, nous étions quatre. L’un d’entre nous a quitté le projet depuis et préfère ne pas être citée. Aujourd’hui, il reste trois fondateurs : moi, Dimitri et Adrien. Nous comptons désormais 36 membres.

Quelles étaient vos motivations au départ ?
J’avais envie d’apporter une véritable ambiance autour du football féminin. En suivant les matchs à la télévision, je trouvais l’atmosphère souvent assez morose. Mon premier match au stade Marcel Saupin m’a confirmé cette impression. J’ai donc eu envie d’améliorer l’ambiance en tribune et de donner une image plus vivante du foot féminin.

D’où vient le nom “Nao’hed” ?
De deux mots bretons : naoned (“nantes”) et merched (“féminin”). 

Vous inspirez-vous d’autres groupes de supporters ?
Pour les chants, oui, on s’inspire un peu de la Brigade Loire, mais aussi de groupes étrangers. Sur notre manière de fonctionner, non. On fait à notre façon, sans modèle particulier.

Comment se passent les adhésions ?
On avait essayé d’en faire directement à Saupin, mais la sécurité nous interdit d’avoir une table ou de vendre sur place. Du coup, toutes les adhésions se font en ligne, via notre HelloAsso.

Comment vous définissez-vous : groupe ultra, groupe familial… ?
Clairement comme un groupe familial. Je ne connais pas assez le mouvement ultra pour m’y associer. Notre ambiance est simple et conviviale.

Comment se passent vos relations avec les joueuses ?
Très bien. Elles sont demandeuses d’ambiance. Je vais parfois aux entraînements et je discute avec elles après les matchs. On essaie d’instaurer un lien de proximité entre joueuses et supporters.

Avez-vous aussi des échanges avec le staff ou le club ?
J’ai un lien direct avec l’entraîneur, Nicolas Chabot et avec la sécurité du club, certains membres de l’asso ont aussi des contacts avec des joueuses et du staff.

Le FC Nantes reconnaît-il officiellement votre groupe ?
Le club ne parle jamais de nous sur les réseaux, mais il nous reconnaît malgré tout : les joueuses viennent systématiquement nous saluer, et le club nous autorise du matériel normalement interdit sans autorisation. Pour nous, c’est une forme de reconnaissance.

Comment analyses-tu l’évolution du football féminin à Nantes ?
Quand on compare les matchs de l’an dernier avec ceux de cette saison, la différence est nette, plus de niveau, plus de dynamisme, plus d’ambiance. On est clairement dans une évolution positive.

Quels sont vos objectifs à long terme ?
Faire chanter une partie importante du public. Le stade Saupin accueille beaucoup de familles, donc l’ambiance repose souvent sur du simple clap. Nous, on aimerait pousser davantage au chant et, à terme, offrir l’une des meilleures ambiances de D1 féminine.

Que dirais-tu à quelqu’un qui n’a jamais assisté à un match de D1 féminine pour l’inciter à venir ?
Le football féminin se développe partout, à Nantes comme ailleurs. Aller au stade, c’est essentiel pour soutenir les joueuses. Elles ont besoin d’ambiance, et à Nantes, elles l’apprécient vraiment. J’espère donc que beaucoup de monde viendra, que ce soit à la Beaujoire ou à Saupin.

Loris Laurent

L’équipe féminine du FC Nantes rencontre l’OM au Stade de La Beaujoire le dimanche 14 décembre 2025 à 13h dans le cadre de la 10ème journée d’Arkema Première Ligue.
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