Plusieurs clubs des Pays de la Loire évoluent en première division des différents sports collectifs comme le basket-ball, le volley, ou le football. Mais à quel point ces clubs recrutent ils des joueurs étrangers, et quel est le budget alloué pour ces joueurs ? Analyse détaillée des effectifs 2024/2025 de 3 clubs : Cholet au Basket, Saint-Nazaire au Volley et le FC Nantes au football.
*102,5 millions d’euros, voici la valeur marchande actuelle estimée pour l’effectif masculin du FC Nantes cette année. Les joueurs internationaux représentent 55,3 millions d’euros de cette valeur marchande soit Environ 50% de la valeur de l’effectif. Ce chiffre correspond logiquement à l’effectif réel qui se veut lui aussi à 50% international : sur les 26 joueurs sous contrats du FC Nantes en professionnel, 13 sont des joueurs étrangers venant des 4 coins du globe.
Cette présence d’étrangers peut être expliquée par les différents coachs qui sont passés par le club, leurs yeux étant rivés sur les championnats brésiliens ou portugais pour le recrutement à l’image de Conceição, Ranieri ou encore Cardoso. Cet été, la plus grande recrue était française avec Matthis Abline. Antoine Kombouaré le coach français étant aux commandes depuis la saison dernière.
La tendance n’est pas nouvelle au FC Nantes. En 2010 déjà, le club était composé à environ 50% de joueurs internationaux. Le dernier titre de champion de France a été obtenu avec une équipe majoritairement française, en 2001.
Cholet Basket : le rêve américain.
Le Cholet Basket penche un peu plus vers les internationaux cette saison. Sur les 12 basketteurs présentés dans l’équipe fanion du club et jouant le plus cette saison. 8 sont étrangers, dont 6 américains. Cette sur représentation américaine s’explique par un constat simple : Le basketball à haut niveau est pratiqué principalement aux Etats-Unis, la NBA étant LA référence du basket sur le plan mondial.
Le club dispose de 6 389 000 euros cette saison, le huitième budget de Betclic Elite. Au basket-ball, le mercato estival est très mouvementé dans la plupart des clubs, seuls 3 joueurs de l’édition 2023/2024 sont restés au Chollet Basket dont 2 français. Dans un dossier sorti le mois dernier, Basket Europe a dévoilé les différents salaires des joueurs et le constat est frappant : sur les 4 salaires les plus élevés au club, 3 d’entre eux sont américains. Cette présence internationale réussi à Cholet puisqu’ils sont actuellement deuxièmes au classement avec 14 victoires pour 4 défaites.
Cette dynamique internationale était déjà bien implantée il y’a 10 ans. En 2015, sur les 10 joueurs présentés par le Cholet basket, 6 étaient américains. Il faut remonter à l’exercice 2010, pour retrouver une équipe majoritairement française : 7 joueurs sur 12, et sur les 5 restants, seulement 3 américains.
Le volley, discipline française
Contrairement aux 2 précédents sports où l’on peut retrouver des bons joueurs dans les autres pays et un marché des transferts actif. Le volley affiche une domination clairement française depuis quelques années. 2 médailles d’or en 2020 et en 2024 aux jeux olympiques, 4 médailles d’or en ligue des nations depuis 2015. Le volley se veut très bon sur le territoire national alors pourquoi chercher ailleurs ?
Le club de Saint-Nazaire l’a bien compris. Avec 2 millions de budget cette saison, ils ont un effectif relativement français. Au début de l’exercice, 7 joueurs sur les 12 de l’équipe principale étaient français, dont plusieurs originaires directement des Pays de la Loire comme Nicolas Burel, né à Nantes en 1991. Les salaires ne varient pas beaucoup en fonction de la nationalité et tournent autour de 2.000 à 3.000 euros.
A titre de comparaison, lors de la dernière saison en élite du club en 2015, avant de n’y revenir qu’en 2022, le club comptait dans ses rangs 100% de joueurs Français preuve qu’il y’a une évolution tant dans la diversité des volleyeurs, que dans le budget du club.
Les Pays de la Loire ne sont donc pas seulement exportateurs de sports comme le Vendée Globe au Japon. Mais aussi importateurs, notamment dans les sports collectifs, qui sont les plus médiatisés dans le monde.